Les marchés européens sur la retenue avec l’affaiblissement de l’activité

AWP

2 minutes de lecture

Milan cède 0,37%, quand Paris grappille 0,05%, Francfort 0,02% et Londres 0,30%. A Zurich, le SMI avance de 0,12%.

Les bourses mondiales varient faiblement lundi, heurtées par la chute plus forte qu’attendu de l’activité manufacturière dans la région de New York et suspendues aux négociations autour du relèvement du plafond de la dette américaine.

Wall Street a ouvert en légère hausse, mais évoluait en ordre dispersé vers 15H50 GMT: le Dow Jones reculait de 0,08%, le S&P 500 était stable et le Nasdaq grappillait 0,39%.

En Europe, Milan a cédé 0,37%, quand Paris a gagné 0,05%, Francfort 0,02% et Londres 0,30%. A Zurich, le SMI a gagné 0,12%.

L’indice principal de la Bourse d’Istanbul a perdu 6,14% au lendemain du premier tour des élections présidentielles qui ont mis le président sortant Erdogan en ballotage, mais avec plus d’avance qu’anticipé par les sondages sur son principal concurrent.

Les marchés ont été surpris par la faiblesse d’un baromètre d’activité manufacturière dans la région de New-York aux Etats-Unis.

Après une embellie en avril, l’activité a ployé sous l’effet notamment d’une forte baisse des nouvelles commandes et de l’emploi, l’économie ralentissant sous l’effet des hausses de taux d’intérêt.

«L’activité manufacturière» de cette région très industrialisée «a plongé en mai, montrant que les tensions inflationnistes persistent alors que les conditions d’activité se sont sensiblement détériorées», a souligné Edward Moya. «Le cycle de resserrement des taux d’intérêt de la Fed commence à frapper durement l’économie», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les négociations en cours sur un relèvement du plafond de la dette américaine se poursuivent mais «la prudence est de mise compte tenu des divisions entre la Maison-Blanche et les Républicains», note César Perez Ruiz, responsable des investissements de Pictet.

Le gouvernement américain et les institutions financières alertent depuis plusieurs semaines sur le risque de défaut de paiement que courent les Etats-Unis à compter de juin, si aucun accord n’est trouvé au Congrès pour voter un relèvement de ce plafond.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes souveraines des Etats-Unis et des pays européens progressent légèrement.

Devises et politique

En Turquie, le scrutin de dimanche n’a pas fait émerger de nouveau dirigeant en Turquie avec un second tour entre le président sortant Recep Tayyip Erdogan et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu.

Mais avec la nette avance d’Erdogan, «la possibilité d’un changement de politique» monétaire et budgétaire «n’est pas réaliste» et «la tendance à une dépréciation de la livre turque risque d’augmenter considérablement», prévient Tatha Ghose, analyste chez Commerzbank.

Vers 15H45 GMT, la livre turque reculait de 0,44%, à 19,67 livres pour un dollar, approchant de son plus bas historique atteint l’avant-veille.

Quant au baht thaïlandais, il monte face à de nombreuses autres monnaies. Comparé au billet vert, il prend 0,65% à 33,77 bahts pour un dollar.

En Thaïlande, le chef de l’opposition Pita Limjaroenrat a revendiqué la victoire du parti progressiste Move Forward, en route pour former une coalition gouvernementale afin de succéder aux généraux au pouvoir depuis presque dix ans.

Le géant allemand Siemens Energy (+2,46%) a dit s’attendre mardi à creuser ses cette année par rapport à 2022, toujours lesté par sa filiale espagnole Siemens Gamesa, mais son PDG Christian Bruch voit un avenir positif en particulier dans le secteur éolien.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole progressent, attendant la reprise des exportations de brut du Kurdistan irakien. Vers 15H35 GMT, le baril de WTI américain, avec échéance en juin, gagnait 1,51% à 70,10 dollars et celui de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait également 1,50% à 75,28 dollars.

Le gaz naturel européen (-1,58% à 32,25 euros le mégawattheure pour le contrat TTF néerlandais) poursuit son déclin, lesté par la hausse des températures qui détruit la demande. Il a atteint un nouveau plus bas depuis près de deux ans.

Le bitcoin remontait de 1,79% à 27.435 dollars, après un plus bas depuis deux mois atteint vendredi. Depuis le début de l’année, la cryptomonnaie est en hausse de plus de 65%.

A lire aussi...