Les marchés européens restent sur la défensive après l’inflation américaine

AWP

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Paris clôture en baisse de 0,49%, Milan de 0,43%, Francfort de 0,37% et Londres de 0,29%. A Zurich, le SMI abandonne 0,86%.

Les marchés boursiers sont peu emballés mercredi par des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis conformes aux attentes, ce qui n’est pas suffisant pour leur faire oublier les risques sur la croissance ou le plafond de la dette américaine.

Wall Street a ouvert en hausse avant de devenir moins enthousiaste: le Dow Jones reculait de 0,27%, le S&P 500 prenait 0,16% et le Nasdaq de 0,65% vers 15H50 GMT.

En Europe, les places financières ont brièvement rebondi après la publication, avant de repartir en baisse. Paris a finalement perdu 0,49%, Milan de 0,43%, Francfort 0,37% et Londres 0,29%. En Suisse, le SMI a abandonné 0,86%.

Sur le marché obligataire, les taux reculaient tant aux Etats-Unis, où l’emprunt à 10 ans avait un taux de 3,46% contre 3,52% la veille, qu’en Europe.

L’inflation a légèrement ralenti à 4,9% sur un an en avril aux Etats-Unis, tombant à son plus bas niveau en deux ans même si elle accélère par endroit, notamment sur le logement, les voitures d’occasion et l’essence à la pompe.

«Le rapport, qui était largement conforme au consensus, n’a pas beaucoup fait bouger les marchés et il est peu probable qu’il modifie les plans de la Réserve fédérale de faire une pause en juin», estime Edoardo Campanella, économiste d’Unicredit.

Il y a une semaine, la Fed a remonté ses taux directeurs d’un quart de point. Après dix hausses successives pour freiner l’inflation, les responsables de la banque centrale américaine ont alors semblé moins fermes, dans leur communiqué, à l’égard de futures hausses des taux, que lors de leurs réunions précédentes.

Mais les investisseurs demeurent encore rétifs en raison de la crise politique sur le plafond de la dette des Etats-Unis, relate Patrick O’Hare, de Briefing.com.

La rencontre, mardi, entre le président Joe Biden et les chefs de file des partis républicain et démocrate au Congrès n’a produit aucun résultat tangible, mais les parties ont prévu de poursuivre leurs échanges.

Mercredi, le rendement des bons du Trésor à un mois s’approchait des 5,46%, au plus haut depuis au moins 20 ans. Selon les projections du Trésor américain, faute d’un accord qui permettrait de relever le plafond de la dette, les Etats-Unis pourraient faire défaut début juin.

Ralentissement des nuitées à venir pour Airbnb

Airbnb a enregistré au premier trimestre des réservations record pour cette période de l’année avec des vacanciers voyageant davantage à l’étranger et dans des villes, mais la plateforme a aussi prévenu qu’il fallait s’attendre à un ralentissement dans les mois à venir. Ces perspectives faisaient dévisser l’action de 9,70%.

La pharmacie sans remède

Le laboratoire israélien Teva, géant des médicaments génériques, a fait état mercredi d’une nouvelle perte nette au premier trimestre, expliquant avoir souffert de l’inflation et de l’environnement macroéconomique, qui ne l’a toutefois pas empêché de maintenir ses prévisions annuelles. L’action chutait de 9,18%.

En Europe, Sanofi (-2,01%), Novartis (-1,63%), AstraZeneca (-0,86%) ont terminé en berne.

Aux Etats-Unis, Novavax perdait 5,37%, Biontech 2,92%.

Du côté des devises et du pétrole

L’euro reprenait un peu de terrain face au dollar après la publication de l’inflation aux Etats-Unis: il gagnait 0,13% à 1,0976 dollar.

Les prix du pétrole retombaient, après la publication de premières données hebdomadaires sur les réserves commerciales de brut aux Etats-Unis, faisant état d’une hausse, signe d’un possible affaiblissement de la demande américaine.

Vers 15H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,96%, à 76,70 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, abandonnait 1,17%, à 72,85 dollars.

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