Les marchés boursiers ont peu varié lundi, manquant de carburant pour partir dans un sens comme dans l’autre après une semaine chargée et avant les chiffres de l’inflation aux États-Unis mercredi.

A Wall Street, le Dow Jones reculait de 0,29%, le S&P 500 de 0,17% et le Nasdaq de 0,08% vers 13H45 GMT.

En Europe, Paris (+0,11%) et Milan (+0,28%) ont légèrement progressé, tandis que Francfort a terminé quasi stable (-0,05%) dans des volumes d’échanges réduits. Londres est restée fermée, en raison d’un jour férié au lendemain du couronnement du nouveau roi Charles III. En Suisse, le SMI a pris 0,35%.

Après une dernière grosse vague de résultats d’entreprises, les réunions des Banques centrales européenne et américaine ainsi que le rapport mensuel sur l’emploi américain la semaine passée, l’agenda du jour est pauvre pour les investisseurs.

Ils vont essentiellement guetter la publication de la dernière enquête trimestrielle de la Réserve fédérale (Fed) sur les conditions de crédits, réalisée auprès des banques (enquête SLOOS).

Cette enquête «importante» menée auprès des prêteurs de 80 grandes banques américaines et de plusieurs banques étrangères aux États-Unis devraient éclairer les acteurs du marché «sur l’activité de prêts des banques et comment celle-ci va peser sur la croissance», note Patrick O’Hare de Briefing.com.

La Fed a laissé entendre la semaine passée que son cycle de relèvements des taux directeurs était terminé, et les investisseurs espèrent déjà les voir baisser d’ici la fin de l’année. Le durcissement des conditions de financement est aussi scruté.

La Banque centrale européenne, qui a commencé plus tardivement à relever ses taux, pourrait encore continuer un peu, mais les investisseurs s’attendent à toucher le pic bientôt.

«Il reste encore des incertitudes sur la situation des banques ou les négociations sur le plafond de la dette aux États-Unis», avance aussi Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM pour expliquer que les marchés, qui ont bien monté depuis le début de l’année, se montrent plus prudents désormais.

Le moment clé de la semaine sera l’indice des prix à la consommation américaine pour avril, qui sera publié mercredi.

Les investisseurs se montrent un peu plus friands des valeurs liées à l’activité économique après la vigueur affichée par l’emploi américain vendredi.

Parmi elles, les banques ont gagné 0,76% sur l’indice sectoriel de l’Eurostoxx 600.

Aux États-Unis, la banque régionale PacWest gagnait presque 4%, après avoir décidé de maintenir la distribution d’un dividende, bien que fortement réduit, à un cent, ce qui rassurait les investisseurs. Elle avait bondi de 25% à l’ouverture. Les autres établissements suivaient le mouvement comme Western Alliance (+1,36%) ou Zions Bancorporation (+0,40%).

L’entreprise de tourisme spatial Virgin Galactic a annoncé lundi le retour de ses vols dans l’espace, avec une mission fin mai transportant quatre employés de la société et le début des vols commerciaux fin juin, après des années d’attente. Elle prenait 6,49% à Wall Street.

L’euro était stable par rapport au billet vert, à raison d’un euro pour 1,1019 dollar vers 15H35 GMT.

Les cours du pétrole continuaient de remonter la pente dans la foulée de leur rebond en fin de semaine dernière. Le baril de WTI américain gagnait 2,55% à 73,16 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord 2,15% à 76,92 dollars.