Les marchés européens se reprennent après des chiffres meilleurs que prévu

AWP

2 minutes de lecture

A l’issue d’une journée teintée de rouge, Milan a réussi à gagner 0,29% et Francfort 0,19%. A Zurich, le SMI a inscrit un nouveau sommet historique.

Les Bourses mondiales se sont reprises jeudi après la publication d’indicateurs positifs sur l’économie américaine, certaines places boursières repassant même dans le vert. 

En Europe, à l’issue d’une séance très rouge, Milan a réussi à gagner 0,29% et Francfort 0,19%, avec des échanges calmes en raison d’un jour férié dans le sud de l’Allemagne. En revanche, Londres a perdu 0,61% et Paris 0,21%. A Zurich, le SMI a pour sa part inscrit un nouveau sommet historique, terminant en hausse de 0,35% à 11’510,60 ponts. 

Vers 17H30 GMT, le Dow Jones se stabilisait dans le positif (+0,13%) à la Bourse de New York, tandis que le S&P 500 (-0,15%) et le Nasdaq (-0,63%) perdaient du terrain, tout en limitant leurs pertes par rapport à l’ouverture.

Un inversement de tendance s’est opéré une fois que les investisseurs ont pris connaissance de statistiques meilleures que prévu concernant l’économie américaine. 

Côté marché du travail, le secteur privé a créé 978'000 emplois en mai aux États-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont passées sous la barre des 400'000 fin mai, pour la première fois depuis mars 2020. 

Et l’activité dans les services aux Etats-Unis a bondi plus qu’attendu en mai, atteignant même un niveau jamais enregistré auparavant.

Mais un reprise de l’économie va généralement de pair avec une hausse des prix à la consommation, que les banques centrales veulent garder sous contrôle.

«Les pics récents d’inflation sont dus aux tensions sur la chaîne de production, la forte demande du déconfinement et les problèmes d’approvisionnement», explique Waldemar Brun-Theremin, gérant de Turgot Asset Management.

«Mais les gros moteurs de l’inflation sont les salaires et les loyers, qui n’ont pas encore grimpé de façon très significative», même si des signes de hausse ont été constaté, poursuit l’analyste.

Il est donc très difficile d’anticiper la tendance à venir sur les prix, selon lui, «cela va dépendre aussi du comportement des ménages».

Si l’inflation devient galopante et durable, les banques centrales pourraient opérer un resserrement monétaire, avec hausse des taux d’intérêt directeurs et baisse des rachats d’actifs. Des hypothèses non envisagées pour l’instant. 

Pour l’instant, sur le marché obligataire, les taux s’appréciaient légèrement : le rendement de la dette américaine à dix ans était de 1,62% vers 17H30 GMT, contre 1,59% à la clôture de la veille.

Le voyage en berne 

Les valeurs liées aux voyages dévissaient jeudi, après l’annonce du Royaume-Uni jeudi de retirer le Portugal de sa liste «verte» de pays où voyager avec un minimum de restrictions sanitaires. 

A Londres, Intercontinental Hotels Group a perdu 2,28% à 4931,00 pence, TUI 4,53% à 419,80 pence. Et les compagnies aériennes IAG (-5,36% à 198,18 pence) et EasyJet (-5,08% à 959,20 pence) ont pâti aussi de cette nouvelle.

A Paris, Air France-KLM reculait de 3,88% à 4,73 euros. A Francfort, Lufthansa perdait 2,76% à 10,87 euros.

L’automobile allemande en forme 

Les valeurs du secteur automobile ont tiré le Dax à Francfort jeudi, BMW menant la danse (+3,95% à 93,87 euros), suivi de Daimler (+1,55% à 79,95 euros) et de Volkswagen (+0,21% à 240,95 euros). 

Le marché automobile allemand a poursuivi en mai son redressement mais reste en deçà de son niveau d’avant la crise sanitaire.

A Wall Street, General Motors bondissait de 5,67% à 62,89 dollars et Ford prenait 6,70% à 15,90 dollars. 

Le pétrole ralentit 

Les cours du pétrole reculait après la publication des stocks de brut aux États-Unis, qui ont reculé davantage qu’anticipé tandis que ceux d’essence et de produits distillés ont augmenté lors de la semaine achevée le 28 mai, selon l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA).

Vers 17H30 GMT, le baril de WTI pour le mois de juillet, la référence américaine, perdait 0,23% à 68,67 dollars après avoir clôturé mercredi à 68,83 dollars, son plus haut niveau depuis octobre 2018.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août reculait de 0,31% à 71,12 dollars, un niveau plus vu depuis mai 2019.

Du côté de l’euro et du bitcoin 

L’euro cédait 0,74% face au dollar, vers 17H30 GMT, à 1,2120 dollar, le billet vert se renforçant après la publication des chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis . 

Le bitcoin montait de 3,20%, s’échangeant autour de 38.950 dollars.

A lire aussi...