Les marchés européens avancent, sans euphorie, après des indicateurs US

AWP

2 minutes de lecture

Paris a clôturé en hausse de 0,69% et a atteint des plus hauts depuis septembre 2000. De son côté, Milan est monté de 1,12%, tandis que Francfort a légèrement reculé de 0,28% et Londres de 0,10%.

Les Bourses européennes, pourtant très bien parties, ont fini divisées jeudi, après l’ouverture en petite hausse de Wall Street suivant la publication de trois indicateurs-clés aux Etats-Unis, qui témoignent d’une reprise de l’économie bien lancée mais sans surchauffe. 

En Europe, Paris a clôturé en hausse de 0,69% et a atteint des plus hauts de clôture et en séance depuis septembre 2000. De son côté, Milan est monté de 1,12%, tandis que Francfort a légèrement reculé de 0,28% et Londres de 0,10%, alors que ces deux indices étaient très bien orientés jusqu’à 13H30 GMT. A Zurich, le SMI a cédé 0,07%.

Les marchés européens «continuent d’anticiper une reprise plus rapide et une croissance plus soutenue, grâce à un certain nombre d’éléments positifs», explique Philippe Cohen, gérant chez Kiplink Finance.

«Les publications des entreprises qui ont été meilleures que prévues, les contraintes sanitaires qui sont levées dans quasiment tous les pays, l’afflux de liquidités de la BCE, c’est l’alignement des planètes qui fait que l’Europe accélère», poursuit-il.

C’est à partir de l’ouverture de Wall Street, qui a ouvert en légère hausse, que les marchés européens ont freiné leurs ardeurs. Vers 17H20 GMT, le Dow Jones montait de 0,31%, le S&P 500 de 0,24% et le Nasdaq de 0,25%.

La taux de la dette américaine à 10 ans, «baromètre du jour» selon M. Cohen, s’établissait à 1,62%, contre 1,57% mercredi soir, après la publication d’indicateurs en demi-teinte. 

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont continué à reculer aux Etats-Unis et sont tombées à un nouveau plus bas depuis le début de la pandémie, inférieur même aux attentes des analystes.

Le département du Commerce a de plus confirmé son estimation préliminaire de croissance: les Etats-Unis ont enregistré une croissance de 6,4% au premier trimestre en rythme annualisé.

Cependant, alors que les analystes les attendaient en hausse, les commandes de biens durables ont baissé en avril aux Etats-Unis, pour la première fois depuis un an.

Ainsi, les anticipations des investisseurs d’une reprise forte de l’économie sont confirmées, mais en même temps, les craintes de surchauffe sont écartées, tout comme les risques d’inflation.

L’aéronautique culmine 

L’action Airbus s’envolait de 9,37% à 106,78 euros après l’annonce d’une augmentation de la cadence de production de ses avions monocouloirs en 2023, supérieure à celle d’avant la pandémie de Covid-19.

Vers 17H15 GMT, Boeing grimpait de 3,53% à 249,90 dollars. Le groupe a accepté de payer au moins 17 millions de dollars d’amende à l’agence américaine de supervision de l’aviation pour des problèmes de production sur deux types d’avion.

A Francfort, MTU Aero Engines gagnait 3,41% à 212,00 euros.

Deutsche Bank satisfait ses actionnaires 

Les actionnaires de Deutsche Bank (+1,01% à 12,25 euros) ont salué le redressement de la première banque allemande après des années de difficultés, mais jugé excessives les primes au personnel pendant qu’ils se voient privés de dividende. 

Les minières flambent 

Les métaux industriels étaient orientés à la hausse sur le London Metal Exchange (LME): ainsi le cuivre s’appréciait vers 16H00 GMT de 2,59% à 10.237 dollars la tonne et l’aluminium de 3,23% à 2.479,50 dollars la tonne.

Suivant cette tendance, les minières ont flambé. Notamment à Paris avec Eramet qui a bondi de 5,15% à 59,25 euros et ArcelorMittal qui a pris 4,47% à 26,53 euros. A Londres, Antofagasta est monté de 4,92% à 1.579 pence et Glencore 4,62% à 322 pence.

Et du côté des pétrolières, Technip FMC a pris 5,06% à 7,07 euros et CGG 3,86% à 0,88 euro. 

Les cours du pétrole repartaient en petite hausse. Vers 17H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet à New York, grimpait de 0,41% à 69,15 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de juillet montait de 0,54% à 66,57 dollars.

L’euro et le bitcoin stables 

Vers 17H15 GMT, l’euro était proche de l’équilibre (+0,02%), s’échangeant à 1,2195 dollar.

Le bitcoin s’échangeait autour des 39.120 dollars (+0,90%) après s’être à nouveau approché dimanche de son plancher à 30.000 dollars cette année. Il reste toutefois très éloigné de son record de près de 65.000 dollars atteint il y a un peu plus d’un mois.

A lire aussi...