Les marchés européens prospèrent, tablant sur une inflation transitoire

AWP

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En vert tout au long de la séance, les places du Vieux Continent ont fini à de nouveaux sommets ou proches de leurs récents plus hauts.

Les marchés européens ont achevé la semaine dans la bonne humeur vendredi, sur fond de reflux des rendements obligataires, se montrant insensibles à l’accélération de l’inflation américaine, déjà anticipée en partie et considérée comme transitoire par la Fed.

En vert tout au long de la séance, les places européennes ont fini à de nouveaux sommets ou proches de leurs récents plus hauts, à l’instar de la Bourse de Paris (+0,75%), qui a atteint un niveau inédit depuis septembre 2000. Francfort a progressé de 0,74%, Milan de 0,45% tandis que Londres a fini stable (+0,04%). A Zurich, le SMI a terminé en hausse de 0,76%.

De son côté, la Bourse de New York confortait ses gains après une série de bons indicateurs. Vers 16H40 GMT, le Dow Jones gagnait 0,41%, le S&P 500 prenait 0,40% et le Nasdaq s’appréciait de 0,58%.

L’inflation aux États-Unis s’est accélérée en avril, à 3,6% sur un an, sa plus forte hausse depuis 2007, les prix étant tirés par la forte demande et par les difficultés mondiales d’approvisionnement. Sur un mois, elle s’établit à 0,6%, comme en mars.

Dans le sillage de cette publication, les rendements obligataires ont toutefois vu leur reflux s’accentuer légèrement côté européen tandis que le bon du Trésor américain à dix ans, orienté à la hausse au préalable, est reparti à la baisse et évoluait autour de 1,59%.

«Petit à petit, l’inflation fait de moins en moins peur», note Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

Une grosse partie de cette accélération des prix était déjà reflétée dans les cours, a estimé pour sa part Alexandre Baradez, analyste de IG France, mais «désormais le marché va vouloir s’assurer que c’est bien transitoire», comme l’affirme la Réserve fédérale américaine (Fed).

«Cela veut dire que les chiffres des mois à venir devraient commencer, une fois passé le cap de la mi-année, à plafonner un petit peu voire à enregistrer une progression plus faible», a-t-il complété.

Les Américains semblaient toutefois moins sereins que les investisseurs sur la question de la hausse des prix, craignant que leur pouvoir d’achat ne diminue, ce qui a fait baisser la confiance des consommateurs en mai, selon l’Université du Michigan.

Toujours du côté des indicateurs, les revenus des ménages ont enregistré en avril aux États-Unis une chute historique de 13,1%, un plongeon toutefois moins fort qu’attendu tandis que la croissance des dépenses a ralenti (+0,5%, contre +4,7% en mars).

Enfin, l’activité manufacturière de la région de Chicago a progressé plus que prévu en mai, l’indice atteignant son plus haut niveau depuis novembre 1973.

Sur le front sanitaire, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé vendredi l’utilisation du vaccin anti-Covid Pfizer/BioNTech pour les 12-15 ans, au moment où l’OMS a estimé que la pandémie de Covid-19 ne sera terminée qu’après la vaccination d’au moins 70% de la population mondiale.

HSBC veut sortir du charbon 

Le géant bancaire a pris 1,13% à 455,30 pence. Il a tenu son assemblée générale où il a notamment présenté son projet de sortie du financement du charbon.

Plan climat validé au sein de Total 

Les actionnaires du géant des hydrocarbures Total (+0,26% à 38,15 euros) ont largement approuvé la stratégie climat du groupe, lors de l’assemblée générale, et plébiscité le changement du nom de l’entreprise enTotalEnergies. 

L’aérien optimiste 

Les perspectives de reprise profitaient au secteur aérien.

Air France-KLM est monté de 2,61% à 4,63 euros tandis que Groupe ADP a progressé de 1,87% à 111,60 euros.

Dassault Aviation a grimpé de 1,38% à 1.031,00 euros, après que la Croatie a annoncé l’achat à la France de 12 Rafale d’occasion.

A Francfort, la compagnie Lufthansa a pris 2,73% à 10,69 euros. 

Le pétrole en hausse, l’euro et le bitcoin reculent 

Les prix du pétrole restaient orientés à la hausse après la publication jeudi de données américaines encourageantes.

Vers 16H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s’appréciait de 0,40% à 69,74 dollars à Londres. 

Le baril américain de WTI pour le mois de juillet s’appréciait de 0,26% à 66,91 dollars à New York.

L’euro se stabilisait (+0,04%) face au billet vert, à 1,2200 dollar.

Le bitcoin repartait à la baisse (-7,20%), s’échangeant autour des 36.237 dollars.

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