L’inflation américaine jette un froid sur les marchés européens

AWP

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La Bourse de Paris termine en baisse de 0,52%, Londres cède 0,98% et Francfort abandonne 0,86%. A Zurich, le SMI lâche 0,90%.

Les bourses mondiales sont orientées en baisse jeudi, après qu’un indicateur révèle une inflation américaine plus élevée que prévu par les analystes, qui tentent de jauger quand aura lieu la première baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed).

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,52%, Londres a cédé 0,98% et Francfort a abandonné 0,86%. A Zurich, le SMI a cédé 0,90%.

A Wall Street, après une ouverture en hausse, les principaux indices boursiers ont rapidement rebroussé chemin et vers 17H00 GMT, le Dow Jones reculait de 0,65%, le S&P 500 cédait 0,80% et le Nasdaq abandonnait 0,97%.

«Il y a une aversion pour la prise de risque sur les marchés jeudi, l’inflation américaine ayant déçu les attentes des investisseurs», note Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Publié à 13H30 GMT, l’indicateur CPI a montré que l’inflation était repartie à la hausse aux États-Unis le mois dernier. Dans le détail, les prix à la consommation ont augmenté de 3,4% sur un an en décembre, contre 3,1% en novembre. C’est plus élevé que les anticipations du marché, le consensus s’attendant à +3,2%.

Cette publication «montre que le dernier kilomètre du processus de désinflation vers l’objectif de 2% de la Fed sera semé d’embûches», commente Edoardo Campanella, économiste d’UniCredit Bank.

Ainsi, «la certitude d’une baisse des taux directeurs de la Fed en mars a commencé à s’éroder», ajoute Florian Ielpo, économiste de Lombard Odier AM.

Sur le marché obligataire, les taux longs se sont légèrement tendus, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans évoluait à 4,04% contre 4,02% en clôture mercredi et l’allemand à même échéance était à 2,24% contre 2,21%.

Citigroup pénalisé

La banque américaine Citigroup (-2,75% à New York) a enregistré plusieurs milliards de dollars de charges et de provisions au quatrième trimestre 2023, en raison notamment des risques liés à son exposition en Argentine et en Russie.

Selon des documents publiés sur le site du gendarme de la Bourse américaine (SEC) mercredi soir, consultés par l’AFP jeudi, la banque a constitué une réserve de 1,3 milliard de dollars au quatrième trimestre pour des risques externes aux Etats-Unis.

En Europe, le secteur bancaire n’était pas plus à la fête. A Paris, Société Générale a cédé 3,64%, BNP Paribas 2,61% et Crédit Agricole 1,39%. A Londres, HSBC a reculé de 3,06%, Barclays de 4,63% et Lloyds de 3,73%. A Milan, Monte Paschi di Siena (BMPS) a abandonné 4,47% et à Francfort, Commerzbank a reculé de 1,30%.

Chesapeake rachète Southwestern pour 7,4 mds USD

Le producteur d’énergie américain Chesapeake Energy (+6,72% à New York) va racheter une autre entreprise américaine, Southwestern Energy, pour 7,4 milliards de dollars, ont annoncé les deux compagnies dans un communiqué commun jeudi.

Le bitcoin au plus haut depuis 2021

Vers 17H00 GMT, le bitcoin était stable (-0,01% à 45.940 dollars) après avoir atteint un plus haut en deux ans plus tôt en séance, après que le gendarme américain des marchés financiers, la SEC, a donné mercredi son feu vert à la cotation d’un nouveau produit d’investissement en bitcoins.

La cryptomonnaie star avait déjà beaucoup grimpé ces dernières semaines en raison des spéculations sur cette décision.

Sur le marché des changes, l’euro reculait de 0,32% face au dollar, à 1,0938 dollar pour un euro.

Du côté du pétrole, les prix de l’or noir étaient en hausse, poussés par un retour de l’appétit pour le risque sur les marchés et les tensions en mer Rouge, qui inquiètent quant à l’approvisionnement.

Le baril de Brent prenait 2,49% à 78,71 dollars et le WTI américain gagnait 2,86% à 73,41 dollars.

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