La bourse britannique semble bien positionnée pour surperformer

La bourse britannique reprend de la hauteur au côté des autres bourses internationales depuis quatre semaines. Le FTSE 100 a entièrement effacé sa chute éclair de début avril causée par l’annonce des droits de douane réciproques américains, comme la plupart des indices boursiers européens et américains.

Bien que l’évolution du FTSE 100 continuera d’être étroitement liée aux perspectives économiques mondiales et à la géopolitique, une surperformance du marché britannique semble possible. Tout d’abord, les politiques économiques controversées de l’administration Trump, notamment en matière de commerce international, incitent les investisseurs institutionnels à rapatrier leurs capitaux hors des États-Unis.

Ensuite, la désaffection pour la bourse américaine met en évidence des valorisations attractives ailleurs, particulièrement au Royaume-Uni. Le ratio CAPE (ou PE 10) y est environ 20% inférieur à celui de l’Europe et deux fois plus bas qu’aux États-Unis, suggérant un potentiel de revalorisation significatif pour les investisseurs à la recherche de valeur.

Par ailleurs, le Royaume-Uni renforce sa position commerciale post-Brexit, avec un accord de libre-échange conclu avec l’Inde le 6 mai, un pas important pour accéder à un marché dynamique. Un «pacte» commercial pourrait être signé entre le Royaume-Uni et les États-Unis dans les prochains jours selon le Financial Times, ce qui pourrait renforcer l’attractivité de la bourse britannique.

Enfin, l’augmentation des budgets de défense en Europe va particulièrement profiter aux entreprises britanniques du secteur de l’armement. Par exemple, BAE Systems, leader mondial, est bien positionné pour capter cette demande croissante, avec des dépenses européennes passant de 1,8% à 2,4% du PIB d’ici 2027, selon Goldman Sachs.

Graphique journalier du cours du FTSE 100 - niveaux clés

Le FTSE 100 pourrait combler son récent gap haussier avant de poursuivre sa hausse

Sur le plan technique, la tendance du FTSE 100 est indiscutablement haussière depuis 2021, l’indice n’ayant pas connu de marché baissier significatif en 2022 contrairement à ses pairs. Le FTSE 100 est récemment repassé au-dessus de sa résistance de l’année dernière à 8450 points, effaçant ainsi entièrement sa correction de début avril.

L’élan haussier va très probablement ralentir après quatre semaines de hausse et les vents contraires persistants sur l’économie mondiale, mais les replis devraient être relativement limités en l’absence de récession aux États-Unis. Surtout que la faible valorisation du marché britannique, malgré la qualité des entreprises, agit comme un matelas de sécurité en cas d’inquiétudes, limitant l’amplitude des replis comme nous avons pu le constater en 2022.

Le FTSE 100 pourrait même reculer à très court terme pour combler le «gap» de vendredi dernier en revenant à 8500 points. Une «respiration» du marché jusqu’à ce seuil, proche de la résistance fraîchement dépassée à 8450 points et de la moyenne mobile à 200 séances, serait un niveau de prix attractif pour se positionner à l’achat et viser le record du début d’année à environ 8900 points.