(valeurs du vendredi précédant la publication)

De nouveaux records ont été enregistrés sur les principaux indices boursiers européens et américains, les résultats trimestriels très encourageants et les bonnes nouvelles sur le plan économique ayant gommé les craintes concernant l’impact potentiel des variants de coronavirus sur l’activité productive.

Aux Etats-Unis, l’indice PMI des directeurs d’achats du secteur non manufacturier a affiché en juillet une expansion très rapide, la plus forte depuis 1997, se situant à 64.1 nettement au-dessus des attentes à 60.5. Les composantes, activité, nouvelles commandes, prix et emploi étaient toutes en hausse. Ceci est dû à la croissance de la demande avec la levée de plusieurs restrictions induites par le coronavirus. Comme les services occupent près de 80% de la population active américaine, c’est de bon augure pour l’emploi et la croissance du PIB.

Les chiffres très attendus de l’emploi ont confirmé la vigueur de la reprise économique américaine. Ils ont largement dépassé les anticipations avec 943’000 créations en juillet alors que le consensus était de 845’000. Il faut dire que la fourchette d’estimations était fort large, entre 350’000 et 1.2 millions, signe de l’incertitude du contexte. Les créations pour juin ont été révisées en hausse à 938’000 et le taux de chômage a chuté à 5.4%. La progression des salaires de 0.4% sur un mois est supérieure aux attentes. Il y a également eu un nouveau recul des inscriptions hebdomadaires au chômage à 385’000.

Les investisseurs tentent d’interpréter quelle sera la prochaine manœuvre de la Fed. Les craintes d’une annonce par la Fed d’un ralentissement de ses achats de titres obligataires dès début 2022 lors de sa réunion de septembre se sont développées, poussant le rendement des obligations du Trésor US à dix ans vers 1.3%. Ce pronostic nous semble prématuré car la banque centrale américaine a toujours dit qu’elle ne va pas retirer le stimulus monétaire tant que le marché de l’emploi n’a pas assez récupéré. Or, le déficit d’emploi par rapport à février 2020, avant les effets de la crise du Coronavirus, est encore de 5.7 millions.

Les résultats des entreprises publiés pour le second trimestre 2021 ont dépassé d’une tête les attentes et les perspectives pour les deux prochains trimestres, voire même celles de 2022 continuent d’être révisées en hausse. En Europe, la progression des bénéfices est de 159%, soit 32% au-dessus du consensus. C’est un support fondamental pour la performance des actions malgré la progression du variant delta et le choc lié aux nouvelles régulations chinoises. La distribution de dividendes et les rachats d’actions sont par ailleurs à la mode. Aux Etats-Unis, plus de 70% des sociétés du S&P500 ont reporté. Les bénéfices ont augmenté de 86% et les chiffres d’affaires de 21%, un record. Les bénéfices devraient avancer de 40% en 2021 et de 10% en 2022. Malgré le risque d’érosion des marges, avec une hausse des coûts de production, et l’évaluation élevée des actions, les marchés boursiers ont encore du potentiel de progression.

Swissquote a publié ses résultats vendredi. Sans surprise, ils se sont avérés exceptionnels, dopés par une activité sans précédent de la part des investisseurs, l’acquisition de nouveaux clients ainsi que l’effervescence des crypto-monnaies et la remarquable performance des marchés boursiers. Les traditionnelles sources de revenu de la banque en ligne, qui sont les commissions de courtage (+10.9%) et de change (+4.9%) ont soutenu cette belle performance, mais ce sont principalement les recettes générées par la crypto-mania qui ont propulsé les revenus à un niveau historique. En effet, les crypto-actifs ont rapporté douze fois plus que l’an dernier. Swissquote compte parmi les leaders européens dans ce segment avec plus de 20 cryptomonnaies et CHF 1.9 milliards de cryptoactifs en dépôt.

L’afflux de nouveaux capitaux a atteint un sommet à 4.9 milliards de francs suisses et près de 50’000 nouveaux comptes ont été enregistrés au cours du premier semestre.

En dépit de l’augmentation des charges d’exploitation, due à l’inflation et aux coûts de personnel, le chiffre d’affaires a progressé de 63.7% sur an et le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) de 130.4%, à CHF 134.6 millions. Forte de ses résultats, la banque en ligne a revu ses objectifs et vise désormais un chiffre d’affaires de CHF 465 millions (contre CHF 365 mios avant) et un Ebit de CHF 210 millions (contre CHF 130 mios avant). Même si un ralentissement se fera probablement ressentir au 2e semestre, Swissquote devrait continuer de profiter de la montée du négoce de titres en ligne et de son nouveau partenariat avec la banque cantonale de Lucerne pour l’attribution de crédits hypothécaires.