Le CAC 40 partagé entre regain d’espoir sur l’Europe et craintes de guerre commerciale avec les Etats-Unis
Depuis plusieurs séances, la bourse de Paris navigue en eaux troubles, oscillant entre un regain d’optimisme sur l’avenir de l’Europe et des prises de bénéfices bien compréhensibles après un rebond spectaculaire du CAC 40, en hausse de plus de 10 % en moins de deux mois. Ce vent d’espoir s’appuie sur des perspectives encourageantes: les rumeurs d’un possible cessez-le-feu en Ukraine apaisent les marchés, tandis que la solidarité européenne semble se renforcer face aux défis géopolitiques. Mardi soir, l’annonce d’un ambitieux plan de dépenses en Allemagne – 800 milliards d’euros destinés aux infrastructures et à la défense – a électrisé les investisseurs. À cela s’ajoute une potentielle enveloppe équivalente de Bruxelles pour muscler la défense européenne, un signal fort qui a soutenu les actifs du Vieux Continent lors de la séance d’hier.
Ce jeudi, tous les regards se tournent vers le sommet européen, où des précisions sur ce plan de relance continental sont attendues. Parallèlement, la Banque centrale européenne (BCE) tiendra sa réunion dans l’après-midi. Sans surprise, elle devrait abaisser ses taux de 25 points de base, tout en laissant entendre une pause dans son cycle d’assouplissement monétaire, un scénario largement anticipé par les analystes.
Si les fondamentaux économiques de l’Europe s’améliorent progressivement, des nuages restent à l’horizon. L’annonce probable de nouveaux droits de douane américains contre l’Union européenne représente la principale menace du CAC 40 et de ses pairs européens à court terme. Les secteurs phares comme l’automobile, la pharmaceutique et le luxe, fortement tournés vers l’exportation, apparaissent particulièrement vulnérables à ces tensions commerciales.
Graphique journalier du cours du CAC 40 - niveaux clés
Le CAC 40 pourrait retracer une partie de ses récents gains à court terme
Sur le plan de l’analyse technique, les perspectives du CAC 40 se sont éclaircies en début d’année avec le franchissement d’une oblique baissière passant par les sommets de 2024. Un dépassement du plus haut de l’année dernière environ 8250 points renforcerait les perspectives haussières, mais le risque de retracement sous ce seuil est pour le moment dominant.
Si c’est le cas, un retracement jusqu’au support à 7800 points offrirait un couple rendement/risque attractif pour se positionner à l’achat. En revanche, un repli sous ce seuil serait plutôt en faveur d’un retour aux plus bas de l’année dernière, un scénario également possible si les efforts de l’administration Trump pour diminuer le déficit public conduisent à une récession économique.
Entrée | Short à 8250 points |
Objectif | 8000, puis 7800 points |
Stop | 8350 points |
Ratio risque/rendement | >2 |