Le yen poursuit son plongeon, lesté par la Banque du Japon

AWP

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Vers 11h20, le yen perdait 0,57% à 132,64 yens pour un dollar, après avoir reculé à 133 yens, un niveau plus vu depuis avril 2002.

Le yen évoluait encore mardi à des niveaux plus vus depuis 20 ans face au dollar et sept ans face à l’euro, plombé par la divergence de politique monétaire entre la Banque du Japon et les autres banques centrales.

Vers 09h20 GMT (11h20 HEC), le yen perdait 0,57% à 132,64 yens pour un dollar, après avoir reculé à 133 yens, un niveau plus vu depuis avril 2002.

Face à l’euro, la devise cédait 0,47% à 141,47 yens, et est passé en séance à 142,06 yens, un plus bas depuis janvier 2015.

Alors que la Banque centrale européenne (BCE) partagera sa décision de politique monétaire jeudi et la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine suivante, «la nouvelle accélération des anticipations monétaires à l’approche des réunions de juin» pèse sur le yen, commente Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.

La BCE va à son tour signaler sa volonté de remonter ses taux dans les prochains mois, tandis que la Fed a déjà entamé cette hausse pour contrer l’inflation.

Au contraire, la BoJ s’inquiète peu de la hausse des prix sur an, par ailleurs bien moins vive au Japon (+2,1% en avril hors produits frais) qu’aux Etats-Unis (+8,3% en avril pour l’indice CPI) ou en zone euro (+8,1% en mai selon Eurostat).

Le gouverneur de la BoJ a encore affirmé lundi qu’un affaiblissement du yen était le bienvenu, puisqu’il profite aux exportations.

Depuis le début de l’année, le yen cède 13,2% face au dollar et 7,6% face à l’euro.

Une hausse des taux n’est cependant pas synonyme de hausse de la devise face à un billet vert très recherché: la Banque centrale d’Australie a relevé les siens de 0,50 point de pourcentage à 0,85% mardi, sans réaction forte de sa devise (-0,07% à 1,3913 dollar australien pour un dollar américain).

«Cette hausse, la plus forte en 22 ans, n’a pas réussi à faire monter le dollar australien, ce qui montre bien que le marché anticipe déjà une politique monétaire agressive» en Australie, estime Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

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