Le dollar grimpe après la remontée du PPI aux Etats-Unis

AWP

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L’idée que la Fed doive continuer sa lutte contre l’inflation en montant ses taux poussait les investisseurs vers le billet vert, qui prenait 0,84% à 1,2520 dollar pour une livre vers 16h35.

Le dollar s’élançait jeudi face aux autres grandes devises, notamment la livre, la remontée des prix de gros aux Etats-Unis sur un mois en avril ravivant les craintes d’une inflation américaine persistante.

L’idée que la Réserve fédérale américaine doive continuer sa lutte contre l’inflation en montant ses taux poussait les investisseurs vers le billet vert, qui prenait 0,84% à 1,2520 dollar pour une livre vers 14H35 GMT (16H35 HEC).

Les prix de gros aux Etats-Unis, c’est-à-dire les prix de vente des produits fabriqués aux États-Unis et des services fournis par des entreprises américaines, ont continué à ralentir sur un an, mais sont repartis à la hausse en avril.

L’indice PPI fait état d’une hausse des prix de gros de 0,2% en avril sur un mois, après un recul de 0,4% en mars, selon des données révisées. Une chute de 0,5% avait été initialement annoncée.

«Malgré la baisse de l’inflation PPI sur un an, les données sur l’emploi solides» de vendredi dernier «et une inflation CPI élevée donnent le feu vert à la Fed pour remonter ses taux de 25 points de base» lors de sa réunion de juin, juge Jason Shenker, de Prestige Economics.

Dans ce contexte, la livre fondait malgré la hausse de 25 points de base des taux de la Banque d’Angleterre (BoE).

La livre était remontée un peu après l’annonce, repassant brièvement au-dessus de 1,26 dollar et s’approchant d’un plus haut en 13 mois atteint la veille à 1,2680 dollar.

Mais le mouvement n’a pas duré car les analystes estiment que la hausse était déjà intégrée dans les cours avant l’annonce de l’institution.

«La banque a également maintenu ses prévisions en matière de taux, affirmant que de nouvelles hausses sont probables si l’inflation s’avère persistante», relève Matthew Ryan, de Ebury.

Pour l’analyste, il s’agit «d’un signal clair indiquant qu’au moins une nouvelle hausse est prévue en juin, et qu’une autre suivra peut-être en août».

La semaine dernière, les deux autres plus grandes banques centrales, la Réserve fédérale américaine (Fed) et à la Banque centrale européenne (BCE), ont toutes deux relevé leurs taux de 25 points de base.

Dans une interview parue mercredi dans la presse japonaise, la présidente de la BCE Christine Lagarde a cependant laissé la porte ouverte à de nouveaux relèvements, face à un rythme de progression des prix jugé toujours trop élevé.

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