La livre atteint son plus haut niveau depuis un an face au dollar

AWP

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La devise britannique est montée jusqu’à 1,2669 dollar pour une livre, avant de se replier. Vers 22h15, elle s’effritait de 0,15% face au billet vert, à 1,2617 dollar.

La livre a atteint lundi son plus haut niveau depuis un an face au dollar, stimulée par de récentes données macroéconomiques meilleures qu’attendu et l’anticipation d’une poursuite du resserrement monétaire de la Banque d’Angleterre, qui se réunit jeudi.

Le «sterling», l’un des surnoms de la devise britannique, est monté jusqu’à 1,2669 dollar pour une livre, avant de se replier. Vers 20H15 GMT, elle s’effritait de 0,15% face au billet vert, à 1,2617 dollar.

Les opérateurs tablent très majoritairement sur une nouvelle hausse d’un quart de point du taux directeur de la Banque d’Angleterre (BoE), jeudi, qui le porterait à 4,50%, une première depuis 2008.

Brad Bechtel, de Jefferies, n’exclut pas que le Comité de politique monétaire (MPC) de la BoE ouvre la porte à d’autres relèvements, ce qui positionnerait encore davantage la Banque d’Angleterre parmi les banques centrales les plus offensives du moment, une bénédiction pour la livre.

A l’exception de la BoE et de la Banque centrale européenne (BCE), plusieurs grandes banques centrales ont adopté une position d’attente ces dernières semaines, notamment la Réserve fédérale américaine (Fed), mercredi, ce qui joue contre le «greenback», l’un des surnoms du dollar.

Le décalage entre Fed et BoE a propulsé les taux obligataires britanniques nettement au-dessus des rendements américains. Lundi, le rendement des emprunts d’Etat britanniques à 10 ans ressortait ainsi à 3,77%, contre 3,51% seulement pour leur équivalent aux Etats-Unis.

Autre facteur favorable à la devise britannique, «les dernières données sur l’économie du Royaume-Uni ont été relativement bonnes, si on les compare à d’autres», fait valoir Brad Bechtel.

L’indice d’activité S&P Global pour le Royaume-Uni est ressorti au-dessus des attentes pour avril, tracté par le secteur des services, dont le rythme de croissance est le plus rapide depuis un an.

D’autres indicateurs ont témoigné de la vigueur surprenante de l’immobilier britannique, mais aussi de la consommation.

Les économistes de Goldman Sachs s’attendent d’ailleurs à ce que la BoE révise à la hausse ses prévisions économiques, «particulièrement modérées» en l’état.

Ailleurs sur le marché des changes, le peso mexicain est monté jusqu’à 17,74 pesos pour un dollar, une première depuis plus de cinq ans.

La devise profite, elle aussi, de bons indicateurs, qui «ont confirmé que l’économie mexicaine avait commencé l’année sur de bonnes bases, malgré une inflation élevée, des conditions financières contraintes et un environnement extérieur moins favorable», selon Andres Abadia, de Pantheon Macroeconomics.

L’économiste attribue, pour partie, ce dynamisme au mouvement de relocalisation de l’activité et des entreprises impulsé par les Etats-Unis, qui veulent réduire leur dépendance à l’Asie en matière d’approvisionnement.

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