Après un sursaut, le dollar recule, avec le retour des turbulences bancaires

AWP

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Vers 22h10, la monnaie des Etats-Unis cédait 0,26% face à la monnaie unique, à 1,1004 dollar pour un euro.

Le dollar cédait du terrain face à l’euro mardi, le regain de tension au sein du secteur bancaire américain effaçant le rebond que s’était offert, plus tôt, le billet vert.

Vers 20H10 GMT, la monnaie des Etats-Unis cédait 0,26% face à la monnaie unique, à 1,1004 dollar pour un euro.

Elle lâchait aussi 0,73% face au yen, à yens, pénalisée par la brutale détente des taux obligataires américains, ce qui rend moins attractifs les placements aux Etats-Unis pour les investisseurs japonais.

«Les gains initiaux du dollar ont été annulés par une combinaison d’indicateurs plus faibles que prévu et le stress du secteur financier», a commenté Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.

Initialement, le «greenback», l’un des surnoms du dollar, avait profité d’indicateurs européens mitigés, qui ont notamment montré une contraction de l’activité industrielle en Allemagne, France, Italie ou Espagne en avril.

Alors que le consensus s’était fait depuis des semaines sur un relèvement d’un demi-point du principal taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), lors de la réunion de jeudi, certains, dont les économistes de Pantheon Macroeconomics, tablent désormais sur un quart de point seulement.

Pantheon cite notamment à l’appui de son raisonnement l’étude trimestrielle de la BCE sur les prêts bancaires, publiée mardi.

Elle montre qu’au premier trimestre, les établissements européens ont déjà commencé à durcir les conditions de crédit, ce qui est de nature à ralentir l’économie, et s’attendent à un nouveau resserrement au deuxième trimestre.

Mais la version américaine des indicateurs du jour n’a pas été plus brillante avec, en mars, un repli marqué des offres d’emploi et une hausse moindre que prévu des commandes à l’industrie.

Dans le même temps, un vent mauvais s’est remis à souffler sur le secteur bancaire américain, au lendemain du rachat en urgence de l’établissement californien First Republic, contribuant à saper le dollar.

Mais le billet vert a limité ses pertes grâce à la perspective d’une nouvelle hausse d’un quart de point du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed), mercredi, toujours privilégiée par les opérateurs malgré les remous au sein du secteur bancaire.

Marc Chandler s’attend même à ce que son président, Jerome Powell, reste en position offensive et n’écarte pas une ou plusieurs nouvelles hausses.

Ailleurs sur le marché des changes, le dollar australien avançait (+0,52% face au dollar américain) après la décision surprise de la banque centrale australienne (RBA) de relever son taux directeur d’un quart de point, à 3,85%, signalant même de possibles hausses supplémentaires à venir.

Le mouvement bénéficiait également au dollar néo-zélandais (+0,69%).

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