La livre trébuche, l’inflation ralentit au Royaume-Uni

AWP

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Vers 13h50 à Paris, la livre cédait 0,99% à 1,2052 dollar et 0,70% à 88,83 pence pour un euro, quelques heures après la publication des données mensuelles.

La livre accélérait ses pertes mercredi face au dollar et à l’euro, un nouveau recul de l’inflation au Royaume-Uni laissant la porte ouverte à une fin des hausses des taux de la Banque d’Angleterre (BoE).

Vers 12h50 GMT (13h50 à Paris), la livre cédait 0,99% à 1,2052 dollar et 0,70% à 88,83 pence pour un euro, quelques heures après la publication des données mensuelles.

L’’inflation a ralenti à 10,1% en janvier sur un an au Royaume-Uni, selon l’indice des prix à la consommation CPI.

«L’inflation reste sur des pics, mais une baisse mensuelle marquée est encourageante», résume Matthew Ryan, analyste chez Ebury.

Pour le marché des changes, la question est de savoir dans quelle mesure la BoE, qui a remonté ses taux lors de ses dix dernières réunions, va devoir poursuivre son resserrement monétaire pour lutter contre l’inflation.

Lors de sa dernière réunion, la Banque a indiqué que si l’inflation continuait de reculer, elle pourrait cesser ses hausses de taux.

Le marché s’attend actuellement à une ou deux hausses de taux de 0,25 point de pourcentage avant l’été, et à une possible première baisse dès la fin de l’année.

«Cela serait moins que ce que les investisseurs attendent de la Réserve fédérale (Fed) américaine et de la Banque centrale européenne (BCE), et cela pourrait peser sur la livre à court terme», prévient M. Ryan.

«Les chiffres du jour font baisser la pression» sur la BoE pour qu’elle remonte ses taux malgré une économie britannique pâlissante, commente James Richard Sproule, analyste chez Handelsbanken.

«Mais le débat reste ouvert car il y aura de nouvelles données sur l’inflation le 22 mars, et aussi un budget du gouvernement le 14 mars, avant la réunion de la BoE du 24», détaille-t-il.

«L’inflation hors énergie et alimentation reste élevée, à 5,8%. Un indicateur, ajouté aux données de la veille sur les hausses de salaires qui ont accéléré au quatrième trimestre, qui pourrait inquiéter les responsables de la politique monétaire», souligne Karl Thompson, économiste chez Cebr.

Les questions sur les perspectives d’inflation et sur la réponse des banques centrales animent le marché des changes.

Mardi, une inflation américaine un peu plus élevée que prévu mais en léger retrait avait dans un premier temps pesé sur le billet vert.

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