Les marchés européens dynamiques à l’approche d’une pluie de résultats

AWP

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Paris a pris 1,59%, Francfort 1,58% et Milan 2,05%. A Londres, où Rishi Sunak va devenir le prochain premier ministre britannique, l’indice phare a progressé de 0,64%. A Zurich, le SMI a gagné 1,70%.

Les marchés occidentaux débutaient la semaine avec enthousiasme, à l’approche de plusieurs résultats d’entreprises, dont les géants technologiques américains, et rassurés par la détente des taux obligataires.

Vers 15H50 GMT, le Dow Jones gagnait 1,09%, l’indice Nasdaq grappillait 0,12% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,80%.

Vendredi, le Dow Jones avait nettement progressé (+2,47%) pour terminer à son plus haut niveau depuis un mois.

Sur le Vieux continent, Paris a pris 1,59%, Francfort 1,58%, Milan 2,05%. A Londres, où le conservateur Rishi Sunak va devenir le prochain Premier ministre britannique à la suite de Liz Truss, l’indice phare a progressé de 0,64%. A Zurich, le SMI a gagné 1,70%.

Le profil de Rishi Sunak, ex-banquier de 42 ans, «rassure beaucoup», souligne Alexandre Baradez, analyste IG France, notant que «la livre britannique se détend».

L’actualité de la semaine va être extrêmement chargée pour les marchés «et elle va peser très lourd avec les géants technologiques américains qui vont donner le ton sur les publications», selon l’analyste français.

Alphabet et Microsoft sont attendus mardi, suivis par Apple et Amazon jeudi. Au total, plus de 1.500 sociétés cotées à Wall Street doivent publier leurs comptes trimestriels d’ici vendredi.

L’actualité macro-économique est aussi riche. La Banque centrale européenne (BCE) devrait encore frapper fort jeudi en relevant à nouveau ses taux d’intérêt, malgré le risque d’une récession dont elle s’accommode désormais face à l’urgence d’endiguer l’inflation.

«On voit l’interprétation du marché sur les intentions de la BCE», selon Baradez, qui estime que les gardiens de l’euro accompagneront la brutale hausse des taux avec un discours plus nuancé en constatant le ralentissement de l’économie.

La BCE a déjà relevé ses taux directeurs à deux reprises depuis l’été, mettant fin à une décennie de généreuse politique monétaire: après une hausse de 0,50 point en juillet, le rythme s’est accéléré à 0,75 point en septembre, non sans susciter des débats internes.

Après un pic vendredi, le coût de l’emprunt pour les Etats redescendait nettement en Europe.

Outre-Atlantique, avec l’espoir que la FED se montre plus clémente dans son tour de vis monétaire, «on a vu les taux redescendre la semaine dernière» souligne-t-il également.

Toutefois, de nouvelles inquiétudes sont venues d’Asie, «après un congrès du Parti communiste en Chine très politique avec peu d’orientation économique» et où le dirigeant Xi Jinping a encore renforcé son pouvoir, résume M. Baradez.

Les entreprises chinoises souffrent à Wall Street

A Wall Street, les entreprises chinoises baissaient fortement, après la reconduction de Xi Jinping à la tête du parti communiste chinois.

Alibaba plongeait de 15,30%, Baidu de 13,46% et JD.com de 15,28%.

En Chine, les indices boursiers chinois avaient aussi dévissé plus tôt. La Bourse de Hong Kong, à dominante technologique, a chuté de plus de 6%, chutant à son plus bas niveau depuis 2009.

Les mastodontes technologiques ont été frappés ces dernières années par la répression de Xi dans le secteur, ce qui a réduit les bénéfices et fait perdre des milliards de dollars de valorisation boursière.

Tesla brouillé par Twitter

Tesla reculait nettement (-4,94%), certains investisseurs et analystes s’inquiétant de la possible cession de nouveaux titres par Elon Musk, directeur général du constructeur de véhicules électriques, ainsi que d’éventuelles interférences du dossier Twitter (+2,22%) dans la gestion du groupe.

Du côté des devises et des matières premières

L’euro grappillait 0,08% à 0,9870 dollar vers 15H45 GMT, après avoir frôlé les 0,99 dollar, au plus haut depuis le 6 octobre. La livre perdait 0,21% à 1,1279 dollar.

Le bitcoin reculait de 1,16% à 19.270 dollars.

Le pétrole baissait en raison des craintes de récession. Le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison décembre valait 92,95 dollars (-0,59%) vers 15H45 GMT et celui de WTI à même échéance 84,40 dollars (-0,76%).

Le gaz naturel européen poursuivait sa chute, sous les 100 euros (96,00 euros; -15,48%), au plus bas depuis la mi-juin. Cela est dû «à un temps doux en automne dans toute l’Europe et à des niveaux de stockage élevés avant l’arrivée de l’hiver», selon les analystes d’Energi Danmark.

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