Paris a gagné 0,76%, Francfort 0,20%, Milan 1,07% et la place de Londres 0,27%, peu remuée par le départ de Liz Truss. A Zurich, le SMI a cédé 0,10%.
Les Bourses occidentales étaient dans le vert jeudi, portées par de bons résultats d’entreprises, tandis que la démission de la Première ministre britannique Liz Truss aidait la livre à remonter.
Les Bourses européennes, atones en début de séance, ont terminé en hausse dans le sillage de l’ouverture de Wall Street. Paris a gagné 0,76%, Francfort 0,20%, Milan 1,07% et la place de Londres 0,27%, peu remuée par le départ de Liz Truss. A Zurich, le SMI a cédé 0,10%.
A la Bourse de New York, le Dow Jones progressait de 0,90%, le S&P 500 de 0,67% et le Nasdaq de 1,26%, vers 15H50 GMT.
«Les marchés américains avaient initialement repris sur une tonalité baissière aujourd’hui», avant de connaître «un modeste rebond avec une hausse principalement tirée par le Nasdaq», a commenté Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
La plupart des publications de résultats des derniers jours ont surpris favorablement le marché et les entreprises sont restées assez mesurées quant à une possible dégradation de la conjoncture à venir.
Au Royaume-Uni, après seulement six semaines au pouvoir, Liz Truss s’est finalement résignée à démissionner jeudi, face aux nombreuses critiques suscitées par son programme économique comprenant notamment des baisses d’impôts massives et non financées.
La livre grimpait de 0,64% à 1,1291 dollar, dans la foulée de cette annonce. Fin septembre, elle était tombée à son plus bas historique après une présentation budgétaire catastrophique de l’ex-Chancelier de l’Echiquier Kwasi Kwarteng, d’une ampleur colossale mais non chiffrée et financée par de la dette uniquement.
Exceptée la monnaie britannique, la nouvelle a eu peu d’impact sur les marchés.
«Les mesures économiques étaient déjà tuées dans l’oeuf, donc le marché n’a pas de nouvelles informations conséquentes à prendre en compte, malgré les événements cataclysmiques des dernières 24 heures», a relevé Neil Wilson, analyste de Markets.com.
Sur le marché obligataire des emprunts d’État américains, le taux de la dette à 10 ans a enregistré jeudi un nouveau sommet de 14 ans, à 4,17%, et celui à 2 ans un plus haut depuis 15 ans, à 4,61%.
Les opérateurs attribuent désormais une probabilité de près de 60% à un scénario qui verrait le taux de la banque centrale américaine (Fed) passer au-dessus de 5% d’ici à mars prochain.
Tesla a doublé son bénéfice net au troisième trimestre, mais son chiffre d’affaires est ressorti en dessous des estimations des analystes. L’action perdait 3,82%.
L’équipementier télécom suédois Ericsson a enregistré un bénéfice net en baisse de 7% et inférieur aux attentes au troisième trimestre. L’action a dévissé de 14,88%.
Dans le même secteur, le géant finlandais Nokia a annoncé un bénéfice en hausse de 22% au troisième trimestre, mais en dessous des attentes. Le titre a chuté de 7,35%.
L’opérateur de la Bourse de Francfort Deutsche Börse a cédé 3,74%, malgré un bénéfice au troisième trimestre meilleur qu’attendu par les analystes.
L’action du géant américain des télécoms AT&T bondissait de 8,98% après avoir annoncé des résultats supérieurs aux attentes des analystes.
IBM montait de 3,46% après la publication d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice net trimestriels supérieurs aux attentes.
La vigueur du dollar, qui profite de la politique monétaire américaine, faisait plonger jeudi le yen à un record depuis 1990 et le yuan à un plus bas historique, alors que les perspectives économiques s’assombrissent en Asie.
La monnaie européenne valait elle 0,9830 dollar, en hausse de 0,58%.
Les prix du pétrole continuaient de rebondir jeudi, malgré l’annonce par les Etats-Unis d’un nouveau recours aux réserves stratégiques du pays, qui sont au plus bas depuis 38 ans. Le président Joe Biden a appelé mercredi les entreprises américaines à augmenter leur production de pétrole.
Vers 15H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait 0,74% à 93,13 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, gagnait 1,58% à 86,90 dollars.