Donald Trump cible le secteur pharmaceutique

Selon un rapport du think tank RAND Corporation, les prix des médicaments prescrits sur ordonnance sont en moyenne 2,78 fois plus élevés aux Etats-Unis que dans 33 autres pays de l’OCDE. En soi, ce n’est pas nouveau et déjà une pierre d’achoppement à Washington depuis longtemps. Aussi bien D. Trump lors de son premier mandat que son successeur démocrate, Joe Biden, avaient tenté de faire baisser sensiblement les prix, mais en vain. D. Trump tente maintenant un nouvel essai. Par décret, le président veut introduire une politique de la nation la moins chère. Selon cette dernière, les patients paieraient à l’avenir le même prix aux Etats-Unis que dans le pays où les prix sont les plus bas à l’échelle nationale. C’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises pharmaceutiques suisses. En effet, leurs actions ont réagi par des baisses. Si le décret de D. Trump entre effectivement en vigueur, le leader de la branche Roche veut également revoir ses investissements prévus pour les usines et les laboratoires de recherche aux Etats-Unis.

Des investisseurs serrent leur frein à main

Après leurs discussions à Genève, les Etats-Unis et la Chine ont réduit (temporairement) leurs droits de douane à l’importation. Dans un premier temps, les Bourses ont été soulagées. Toutefois, l’optimisme naissant des investisseurs a rapidement cédé à leurs inquiétudes sur la conjoncture. Le SMI a enregistré un gain hebdomadaire de 1,1% vendredi matin. La saison des résultats des entreprises touche à sa fin. Le groupe de produits ophtalmologiques Alcon a connu un début d’année faible. Son chiffre d’affaires a tout juste augmenté de 0,3% pour atteindre 2,5 milliards de dollars US. De plus, la rentabilité a souffert. Au vu des conditions de marché difficiles, Alcon a révisé à la baisse ses objectifs financiers pour l’ensemble de l’année. Les investisseurs n’en étaient pas ravis. PSP Property n’a pas non plus répondu aux attentes du marché. Le bénéfice net de la société immobilière a chuté d’un quart au premier trimestre, à 60,6 millions de francs. Les activités d’On et d’Avolta ont été solides. Avec un chiffre d’affaires de 727 millions de francs, le fabricant de chaussures a marqué un record. Toutefois, le franc fort lui donne du fil à retordre, car il a fait baisser le bénéfice net de plus d’un tiers. Le spécialiste des boutiques hors taxes et des stations d’autoroute a profité de l’envie des consommateurs de voyager et a augmenté son chiffre d’affaires ainsi que son bénéfice. Les deux entreprises restent confiantes pour l’avenir malgré les droits de douane états-uniens.

Début d’année en fanfare pour l’économie suisse

Selon une estimation rapide du SECO, le PIB de la Suisse au premier trimestre a augmenté de 0,7%: une croissance supérieure à la moyenne. Les économistes s’attendaient à une hausse comprise entre 0,2 et 0,5%. Le principal moteur a été le secteur des services. Mais prudence face aux chiffres: ils n’incluent pas encore les effets de la politique douanière outre-atlantique.

Inflation états-unienne stable

Le renchérissement annuel aux Etats-Unis a baissé de manière surprenante en avril, passant de 2,4 à 2,3%, son niveau le plus bas depuis février 2021. Il a toutefois légèrement augmenté (+0,2%) en glissement mensuel. En fin de compte, les droits de douane états-uniens ne se reflètent guère dans les données des prix, contrairement aux prévisions de nombreux économistes. Mais cela devrait changer ces prochains mois, et la Fed devrait continuer à agir avec prudence concernant toute baisse de ses taux directeurs. En Chine par contre, les prix à la consommation ont baissé de 0,1% en avril par rapport à l’exercice précédent. Si le conflit commercial avec les Etats-Unis se poursuit, il risque d’aggraver les tendances déflationnistes.

Le bitcoin frôle le record

Ces jours-ci, le bitcoin a parfois atteint près de 106’000 dollars US. La crypto-monnaie a ainsi augmenté d’un tiers depuis le début du mois d’avril, visiblement vers son pic historique de 109’340 dollars. L’espoir des investisseurs d’une détente dans le conflit douanier a largement contribué à cette évolution. Le bitcoin a été d’autant plus soutenu que les premiers Etats aux USA, l’Arizona et le New Hampshire, ont récemment posé la première pierre dans leur législation pour la création d’une crypto-réserve.

Graphique de la semaine

Pour de nombreuses personnes, un verre de jus d’orange est indispensable pour bien commencer la journée. Cependant, les mauvaises récoltes au Brésil, qui est le plus grand producteur d’oranges au monde, ont fait de cette boisson un véritable produit de luxe ces dernières années. La tendance s’inverse à présent. Depuis le début de l’année, le prix du concentré de jus d’orange congelé a pratiquement diminué de moitié. La raison en est la baisse de la demande. De nombreux consommateurs ne peuvent plus se permettre de consommer ce jus de fruit ou n’en veulent plus et se sont donc tournés vers des alternatives moins chères.

GROS PLAN

Rigueur budgétaire chez Burberry

Ce groupe de produits de luxe a enregistré une perte d’exploitation de trois millions de livres pour l’exercice clos fin mars. La raison est entre autres le repli des activités en Chine. Afin de réduire les coûts, l’entreprise prévoit de supprimer jusqu’à 1’700 emplois. Néanmoins, ses actions ont gagné près de 16% mercredi.

LE PROGRAMME

Prévisions de printemps de l’UE

Lundi prochain, la Commission européenne publiera ses prévisions de printemps pour la croissance économique de l’année en cours.