L’indice parisien pourrait poursuivre son rebond à court terme

Depuis dix jours, les marchés actions mondiaux, CAC 40 inclus, reprennent de la hauteur, portés par le rétropédalage de la Maison-Blanche sur les droits de douane « réciproques ». Après une chute brutale de 15 % début avril, l’indice parisien a rebondi de 8% depuis son plus bas récent. Ce mouvement haussier pourrait s’étendre à court terme, comme le suggèrent les indicateurs de participation aux États-Unis.

Extrêmement survendus récemment, ces derniers affichent un net redressement, un renversement qui, historiquement, précède souvent des rebonds de plusieurs semaines. Les marchés évoluant rarement en ligne droite, une poursuite de cette dynamique apparaît crédible, même en cas de rechute ultérieure étant donné le sentiment extrêmement pessimiste sur les marchés.

Graphique journalier du cours du CAC 40 - niveaux clés

Le CAC 40 pourrait rallier sa MM200 séances avant de potentiellement rechuter

A court terme, le CAC 40 semble bien positionné pour rallier sa moyenne mobile à 200 séances, un niveau clé pour les spéculateurs. Même dans un scénario pessimiste où les tensions commerciales précipiteraient une récession mondiale, l’impact économique des droits de douane mettra du temps à se matérialiser. Ce risque, bien que réel, reste secondaire pour les prochaines semaines. La désescalade actuelle des tensions commerciales et géopolitiques devrait continuer à soutenir les actifs risqués, offrant des opportunités tactiques aux traders.

L’attention se tourne aussi vers la BCE, dont la décision sur les taux, jeudi, influencera les marchés. Les spéculateurs anticipent une baisse de 25 points de base, mais Christine Lagarde devra rassurer en adoptant une posture accommodante face au risque déflationniste d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis. Une rhétorique ouvrant la voie à des taux sous le niveau neutre pourrait amplifier l’élan haussier des indices à court terme. A l’inverse, une attitude davantage portée sur le potentiel impact inflationniste risque d’inquiéter les investisseurs.

Enfin, les résultats financiers et les commentaires des entreprises au cours de cette nouvelle saison des bénéfices influenceront également le sentiment des opérateurs de marché à court terme, en particulier les commentaires des banques et les détaillants.