L’or a atteint un nouveau sommet lundi, le métal précieux continuant à jouer son rôle de valeur refuge, en raison de la politique douanière agressive des Etats-Unis, qui alimente la confusion sur les marchés financiers. Le cours du métal jaune profite également de la récente chute du dollar américain.
En clôture à la Bourse de Londres, le prix de l’or a atteint 3'198,25 dollars par once (environ 31,1 grammes), après avoir atteint un plus haut à 3'245,73 dans l’après-midi.
Face aux nouveaux paliers enregistrés depuis vendredi, les économistes d’UBS ont relevé leurs prévisions à 3'500 dollars l’once. «Nous nous attendons à une demande supplémentaire de la part des banques centrales, des institutions et des investisseurs privés à la suite des événements actuels, soit la guerre commerciale, les mauvaises ventes aux enchères du Trésor américain et la baisse continue de la valeur du dollar», disent-ils dans une note.
«Rien ne semble pouvoir empêcher l’or de se diriger vers les 3'500 dollars dans les mois à venir», abondent les analystes de la banque IG, qui pointent eux aussi l’escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ainsi qu’un dollar en chute libre.
«L’or étend ses gains au-dessus des 3'220 dollars sur les paris croissants selon lesquels les bons du Trésor américain perdent leur statut de valeur refuge en raison des politiques trépidantes et néfastes des Etats-Unis», analyse de même l’experte de la banque glandoise Swissquote, Ipek Ozkardeskaya.
En réponse à la décision de Trump d’augmenter les droits de douane sur les produits chinois à 145%, Pékin a riposté vendredi en augmentant ses taxes sur les importations américaines à 125%. Le gouvernement américain a toutefois exclu les smartphones, les ordinateurs portables et d’autres produits électroniques importants des droits de douane spéciaux, dont ceux en provenance de Chine. Toutefois, cette mesure ne devrait être que de courte durée.
Par ailleurs, les investisseurs attendent avec impatience le discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, mercredi, pour obtenir de nouveaux indices sur la perspective de baisses de taux.