Le conseiller fédéral Guy Parmelin a eu un premier entretien lundi avec le représentant américain au Commerce Jamieson Greer. Les discussions vont se poursuivre, a-t-il annoncé sur le réseau social X.
Cet entretien a été «une grande opportunité de discuter des relations bilatérales en matière de commerce», souligne le Vaudois. Il s’est tenu en vidéoconférence lundi après-midi, a précisé le Département fédéral de l’économie (DEFR) à Keystone-ATS.
Cette rencontre est intervenue alors que la secrétaire d’Etat à l’économie Helene Budliger Artieda se trouve depuis dimanche à Washington pour des discussions techniques. Elle doit y rester jusqu’à mercredi environ.
«Dissiper les malentendus»
Le DEFR et le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) «utilisent actuellement tous les canaux possibles pour entrer en contact avec les autorités américaines», avait indiqué dimanche le Seco, une position répétée lundi sans d’autres précisions.
Selon lui, «l’objectif de la diplomatie commerciale suisse est d’expliquer la situation de la Suisse à nos partenaires aux Etats-Unis et de dissiper les malentendus éventuels». Mme Budliger Artieda doit notamment préparer une visite de la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter et de Guy Parmelin.
De son côté, Mme Keller-Sutter doit discuter vendredi avec ses homologues européens des conséquences pour l’Europe des nouveaux droits de douane américains. Elle a été invitée à une réunion informelle des ministres européens de l’économie et des finances à Varsovie.
Pas de contre-mesure directe
Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi des droits de douane de 31% sur les biens suisses. Les exportations sont taxées de 10% supplémentaires depuis samedi, puis de 21% en plus dès mercredi.
Le Conseil fédéral, bien que déçu de cette décision, avait indiqué ne prévoir aucune contre-mesure directe dans l’immédiat. Une position prudente qui n’a pas été du goût de plusieurs partis et des représentants de l’économie.
Estimant que «les récentes décisions du gouvernement américain en matière de droits de douane ont un impact direct sur les entreprises suisses orientées vers l’exportation», la Chambre de commerce et d’industrie valaisanne (CCIV) a choisi de se montrer active envers ses membres. Elle a indiqué lundi proposer sur son site Internet plusieurs documents permettant de mieux appréhender la crise actuelle.