L’Allemagne traverse une crise économique et politique. En tant que natif de la Hesse, j’observe ces développements avec inquiétude. Un système social surchargé, une population vieillissante et une digitalisation à la traîne freinent le développement du pays. Des entreprises comme VW, Audi et Mercedes se sont fortement tournées vers les marchés asiatiques ces dernières années – une stratégie risquée dans le contexte géopolitique actuel. À cela s’ajoute une incertitude politique. L’absence de mesures favorables à l’économie et une crise de confiance dans la politique ont freiné les investissements. Mais c’est précisément ici qu’un tournant pourrait s’amorcer.
La qualité des acteurs politiques s’est détériorée au fil des années. Avec la victoire électorale de Friedrich Merz, une opportunité de changement de cap économique se présente. Il apporte une expertise approfondie du monde financier et économique. Merz incarne le principe que l’ancien chancelier Helmut Schmidt considérait comme essentiel pour un bon politicien: «Celui qui veut entrer en politique doit avoir appris et exercé un métier auquel il peut toujours retourner, car c’est ainsi qu’il préserve son indépendance.»

Ce principe est aujourd’hui représenté par Friedrich Merz. Il doit maintenant prendre des décisions pragmatiques pour regagner la confiance des acteurs économiques. Malgré ses problèmes, l’Allemagne possède une base industrielle stable, une main-d’œuvre hautement qualifiée et des entreprises innovantes. Avec un cadre politique approprié, le pays pourrait renouer avec la croissance – et la Suisse en bénéficierait également.

L’histoire montre que les redressements économiques sont souvent le résultat d’une situation initiale difficile, d’un leadership fort, d’une mise en œuvre cohérente et du courage de changer.

La Suisse est l’un des plus grands partenaires commerciaux de l’Allemagne et son économie est fortement interconnectée avec celle de son voisin. Une reprise économique et un nouvel essor en Allemagne auraient un impact positif sur les entreprises suisses, notamment dans les secteurs de l’industrie, des services financiers et de la construction mécanique. Une Allemagne forte signifie des relations commerciales stables, des investissements et des impulsions positives pour les exportations suisses.

L’industrie financière comme moteur de croissance

L’industrie financière joue un rôle clé dans la reprise. Les banques, les fonds d’investissement et les investisseurs institutionnels observent attentivement l’évolution économique. Des investissements dans la digitalisation, les industries durables et les start-ups pourraient rétablir l’attrait de l’Allemagne en tant que place économique.

Les investisseurs internationaux sont prêts à fournir des capitaux – à condition que le gouvernement crée un cadre économique favorable. Un secteur financier stable peut non seulement instaurer la confiance, mais aussi servir de catalyseur à la croissance économique.
Les prochaines années montreront si l’Allemagne réussit son redressement. Avec une politique claire et orientée vers la croissance, soutenue par l’industrie financière, une nouvelle phase d’expansion peut commencer. C’est maintenant à la politique de prendre les bonnes décisions et de remettre l’Allemagne sur la voie du succès.

L’Allemagne a besoin d’une stratégie claire et de réformes audacieuses. Il est temps pour un leader ayant du caractère – quelqu’un comme Emmanuel Macron en France. Friedrich Merz a l’expertise économique, mais il doit encore asseoir son autorité pour sortir l’Allemagne de la crise.

L’histoire montre que les redressements économiques sont souvent le résultat d’une situation initiale difficile, d’un leadership fort, d’une mise en œuvre cohérente et du courage de changer. Les bases sont posées – il appartient désormais aux dirigeants de les orienter dans la bonne direction.