Banque Cler a bouclé l’exercice 2024 sur un tassement généralisé de ses recettes, l’établissement bâlois ayant reculé dans pratiquement tous ses métiers. Malgré une chute de la rentabilité opérationnelle, le bénéfice net a pris 1,1% sur un an à 43,6 millions de francs, grâce à une fiscalité et des réserves plus légères.
Le résultat d’exploitation s’est étiolé de 14,4% à 79,5 millions de francs, selon les indications publiées jeudi par l’établissement, propriété de la Banque cantonale de Bâle. La différence entre ces deux indicateurs s’explique par les réserves pour risques bancaires généraux, qui ont fondu d’un tiers en 2024 à 22,4 millions.
Sur le plan opérationnel, l’ex-Banque Coop a tiré la langue. Quasiment toutes les sources de revenus accusent des replis, les opérations porteuses d’intérêts en premier lieu. La principale activité a livré un résultat net en recul de 3,2% à 189,2 millions de francs. La contreperformance est imputable aux baisses de taux d’intérêt de la Banque nationale suisse qui touchent l’ensemble du secteur. En termes de volumes d’affaires, les créances hypothécaires ont grappillé 1,5% à 17,11 milliards.
Les recettes totales ont atteint 247,8 millions de francs, soit -3,3%. Dans un contexte d’alourdissement des charges (+2,9% à 157,2 millions), le rapport entre les coûts et les revenus a dépassé les 60%, se détériorant de 3,7 points de pourcentage à 63,6%.
Le dépôts clientèle ont gonflé de 1,2% à 11,91 milliards de francs, pour une somme au bilan de 19,77 milliards (+1,0%).
La direction de Banque Cler prévoit pour 2025 «un bénéfice au niveau de celui de l’exercice précédent».