WEF 2025: le Forum à la sauce Trump, le Proche-Orient en toile de fond

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Le président du Forum économique mondial, Borge Brende, l’a annoncé comme l’attraction de la semaine: Donald Trump va intervenir en visioconférence au forum de Davos jeudi.

Il ne sera pas présent en personne, mais on ne parlera que de lui. La politique de Donald Trump, qui prend ses fonctions de président lundi, inondera le WEF la semaine prochaine. La posture de l’UE sera particulièrement scrutée. La situation au Proche-Orient, où une trêve est attendue dès dimanche, sera aussi au coeur des discussions.

Le président du Forum économique mondial (WEF), Borge Brende, l’a annoncé comme l’attraction de la semaine: Donald Trump va intervenir en visioconférence au forum de Davos jeudi. D’autres têtes d’affiche de l’administration Trump sont attendues en deuxième partie de semaine.

M. Brende l’a dit lui-même, beaucoup de personnes veulent comprendre la politique du président américain, tout juste investi quand le WEF débutera. Outre des tarifs douaniers très lourds, les ambitions d’annexion du républicain risquent d’être sur la table.

Les entreprises seront particulièrement attentives. Un rapport du forum montre d’ailleurs que les économistes en chef du monde s’inquiètent de son impact sur le long terme.

Peu de mastodontes européens

La posture du reste du monde face à Trump, et en particulier de l’Europe, sera observée. Les experts craignent que celle-ci ne reste sur la même ligne que lors du précédent mandat de l’Américain. «Si les grandes nations européennes demeurent attentistes, il y aura de quoi s’inquiéter pour les mois à venir d’un point de vue commercial», estime Roberto de Primis, politologue spécialiste des Etats-Unis et fondateur du cabinet EURintelligence.

Or, outre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui ouvrira le bal mardi, il y a peu de têtes d’affiche européennes au WEF cette année. Hormis le chancelier allemand Olaf Scholz, presque aucun chef d’Etat et de gouvernement des grands pays européens ne se rend à Davos. Emmanuel Macron, qui avait fait le déplacement l’année dernière, ne vient pas. Le premier ministre britannique Keir Starmer et la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni non plus.

Temps historiques au Proche-Orient

L’événement Trump pourrait être relégué au second plan, derrière la situation au Proche-Orient, sur le point de connaître un tournant historique. Les Etats-Unis et le Qatar ont annoncé cette semaine une trêve prévue dès dimanche.

La fin définitive de la guerre doit être négociée dans les semaines qui suivent, à condition qu’Israël approuve l’accord. Son président, Isaac Herzog et le premier ministre palestinien Mohammed Mustafa seront à Davos. Les premiers ministres du Qatar et d’Egypte, qui ont oeuvré à la conclusion de la trêve, aussi.

La Syrie, dont le président, Bachar el-Assad, a récemment été déchu, sera représentée par le ministre des affaires étrangères du tout jeune gouvernement de transition, Asaad Hassan Al Shibani.

Zelensky pas au programme suisse

Côté suisse, le Conseil fédéral sera au complet, à l’exception du ministre de l’énergie Albert Rösti. Pas moins de 40 rencontres bilatérales sont au programme.

Les relations avec l’UE seront soignées, quelques semaines après la finalisation des accords bilatéraux. La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, lancera le forum mardi, avant de laisser la parole à Mme von der Leyen et au vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang.

Aucune rencontre officielle avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l’une des têtes d’affiche de la rencontre, n’a été pour l’heure annoncée. Le ministre de l’économie, Guy Parmelin, s’entretiendra avec sa vice-première ministre Ioulia Svyrydenko pour signer un mémorandum d’entente sur la participation suisse à la reconstruction de l’Ukraine. Le Vaudois doit par ailleurs signer des accords de libre-échange sous l’égide de l’AELE avec la Thaïlande et le Kosovo.

La ministre de la défense démissionnaire, Viola Amherd, rencontrera pour sa part le nouveau secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, lors de son dernier WEF en tant que conseillère fédérale. La Valaisanne est connue pour avoir, au cours de son mandat, amorcé un rapprochement avec l’alliance transatlantique. L’agenda du ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, est, lui, encore vide.

 

 

WEF 2025: la Suisse va soigner ses relations avec l’UE et l’Otan au Forum

La Suisse aura à coeur de soigner ses relations avec l’UE et l’OTAN à Davos, où se déroule le WEF du 20 au 24 janvier. Aucune rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tête d’affiche du forum, n’a pour l’heure été annoncée.

La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, mènera des discussions surtout sur la situation géopolitique tendue et sur l’actualité économique mondiale, indique le Conseil fédéral vendredi dans un communiqué. La Suisse aura à coeur d’entretenir les relations avec l’UE, avec laquelle elle vient de finaliser les accords bilatéraux.

La Saint-Galloise lancera le forum mardi au côté du fondateur du WEF Klaus Schwab. Elle laissera ensuite la parole à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et au vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang.

Le reste du Conseil fédéral, à l’exception du ministre de l’énergie Albert Rösti, sera à Davos, où 40 bilatérales sont prévues. Des changements de dernières minutes ne sont pas exclus, prévient le gouvernement. La liste complète des invités américains notamment reste encore à définir.

Amherd et l’Otan

Aucune rencontre officielle avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l’une des têtes d’affiche de la rencontre, n’a été pour l’heure annoncée. Le ministre de l’économie, Guy Parmelin, s’entretiendra avec sa vice-première ministre Ioulia Svyrydenko pour signer un mémorandum d’entente sur la participation suisse à la reconstruction de l’Ukraine.

Le Vaudois doit par ailleurs signer des accords de libre-échange sous l’égide de l’AELE avec la Thaïlande et le Kosovo. L’agenda du ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, est, lui, encore vide.

La ministre de la défense démissionnaire, Viola Amherd, rencontrera le nouveau secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, lors de son dernier WEF en tant que conseillère fédérale. La Valaisanne est connue pour avoir, au cours de son mandat, amorcé un rapprochement avec l’alliance transatlantique.

La ministre de la santé, Elisabeth Baume-Schneider s’entretiendra de son côté avec le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, tandis que le ministre de la justice, Beat Jans, discutera notamment avec la présidente d’Europol, Catherine De Bolle.

Près de 3'000 participants sont attendus au WEF 2025. Quelque 5'000 militaires sont engagés pour cette rencontre de haut vol.

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