Les marchés européens amortissent leur baisse

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Paris clôture sur un recul de 0,27%, Francfort de 0,43% et Londres de 0,26%. A Zurich, le SMI cède 0,26%.

Wall Street se montre soulagée vendredi grâce à des données sur l’inflation américaine qui semblent faire passer la pilule des perspectives de la Fed défavorables aux marchés, tandis que l’Europe les subit toujours.

A 17H30 GMT, les principaux indices boursiers de Wall Street évoluaient dans le vert après avoir été en baisse à l’ouverture: le Nasdaq prenait 1,78%, le Dow Jones de 1,87% et le S&P 500 de 1,75%.

Dans leur sillage, les Bourses européennes, qui avaient ouvert en nette baisse, ont amorti la chute. Paris a perdu 0,27%, Francfort 0,43% et Londres 0,26% à la clôture. A Zurich, le SMI a cédé 0,26%.

«Les acheteurs se manifestent et le marché rebondit» après avoir vu les actions baisser en peu de temps, a commenté auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

Selon l’analyste, cette réaction a été provoquée par la publication vendredi de l’indice PCE, la mesure de l’inflation préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Cet indicateur a montré que la hausse des prix a rebondi en novembre aux Etats-Unis, à 2,4% sur un an contre 2,3% un mois plus tôt.

En revanche, sur un mois, le taux d’inflation a ralenti à 0,1%, contre 0,2% pour les deux mois précédents, légèrement en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur une inflation mensuelle stable.

L’indice «donne à la Fed une certaine marge de manoeuvre pour ne pas être aussi restrictive que ce que le marché avait craint au départ», a soutenu M. Sarhan.

En effet, il y a deux jours, la Fed a déplu aux investisseurs en annonçant ralentir son rythme de baisse des taux directeurs, notamment à cause de progrès de l’inflation jugés trop faibles.

L’institution monétaire ne prévoit plus que deux réductions de taux en 2025, alors qu’elle tablait jusqu’ici sur quatre coups de rabot.

Ces perspectives ont été «le centre du problème» pour les investisseurs en cette fin de semaine, explique à l’AFP David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier, indiquant que certains analystes attendent même «une seule baisse des taux» l’année prochaine.

«L’économie américaine est extrêmement résiliente, le consommateur va très bien, la croissance n’est pas vraiment un souci», ajoute David Kruk.

Et, de fait, avec les résultats de l’indice PCE, «certains acheteurs se disent que ce n’est peut-être pas la fin du monde» et que «l’inflation n’est pas une préoccupation majeure», éclairant ce revirement de Wall Street.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains s’établissait à 4,49%, contre 4,59% la veille en clôture.

Dans ce contexte, le dollar reculait légèrement, de 0,73%, à 1,0440 dollar pour un euro vers 17H20 GMT.

Les indices européens, eux, sont restés au rouge vendredi, dans le marasme de la déception induite par la Fed, et après des menaces de Donald Trump vendredi.

Le président américain élu a menacé l’Union européenne de taxes douanières si elle ne réduit pas son «énorme» déficit commercial avec Washington en lui achetant du pétrole et du gaz.

Vers 17H20 GMT, le taux de référence allemand s’élevait à 2,28%, et son équivalent français atteignait 3,08%.

Novo Nordisk dévisse

Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, traitements pour le diabète et la perte de poids, a chuté de 20,72% après les résultats décevants d’une nouvelle étude sur un autre médicament.

Le bitcoin déchante

Le bitcoin reculait vendredi, de 0,52% à 96.821 dollars.

Le Salvador envisage de privatiser ou de fermer le portefeuille numérique «Chivo», créé par le président Nayib Bukele pour rendre le bitcoin légal en 2021, après avoir conclu un accord avec le FMI pour un prêt, a déclaré jeudi la responsable du programme.

Le pays était devenu le premier au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale, au même titre que le dollar américain.

Vers 17H20 GMT, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain restait stable à 69,38 dollars et celui de Brent de la mer du Nord lâchait 0,05%, à 72,84 dollars.

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