Plongeon de la livre après des commentaires du gouverneur de la BoE

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Vers 12h, la devise britannique dévisse de 1,14% contre le billet vert, à 1,3116 dollar, après être tombée à 1,3106 dollar, un plus bas depuis la mi-septembre.

La livre décroche jeudi après des déclarations à la presse du gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) Andrew Bailey, évoquant la perspective d’une baisse «un peu plus agressive» des taux d’intérêt.

Vers 12h, la devise britannique dévisse de 1,14% contre le billet vert, à 1,3116 dollar, après être tombée à 1,3106 dollar, un plus bas depuis la mi-septembre.

La livre chute également de 1,09% par rapport à la monnaie européenne, à 84,16 pence pour un euro.

Si le repli de l’inflation se confirme au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre pourrait devenir «un peu plus active» dans son approche de réduction des taux, a déclaré son gouverneur Andrew Bailey, dans un entretien au Guardian jeudi, disant envisager une baisse des taux «un peu plus agressive».

Après un cycle d’assouplissement monétaire entamé en août, la BoE a marqué une pause en septembre en laissant son taux directeur inchangé à 5%.

L’inflation britannique s’est stabilisée à 2,2% sur un an en août, juste au-dessus de la cible de 2% visée par la BoE, mais loin de son pic à environ 11% fin 2022.

Déjà en baisse à l’ouverture de la séance, la livre s’est effondrée après ces propos, interprétés par le marché «comme un feu vert vers davantage d’assouplissement monétaire», relève Kathleen Brooks, analyste chez XTB.

Les investisseurs ont renforcé leurs paris sur une baisse de taux d’au moins un quart de point lors de la prochaine réunion de l’institution monétaire en novembre et remis sur la table la possibilité d’une autre coupe en décembre.

De son côté le dollar grappille 0,05% à l’euro, à 1,1039 dollar, maintenant ses gains de la veille après des chiffres meilleurs que prévu sur l’emploi américain dans le secteur privé en septembre.

Ces données «laissent entendre que la Réserve fédérale (Fed) pourrait baisser ses taux de +seulement+ 0,25 point de pourcentage, et non pas de 0,50 point, lors de sa prochaine réunion de novembre», explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Les investisseurs patientent avant davantage de données, avec la publication de l’indice d’activité dans les services (ISM) aux Etats-Unis en septembre plus tard dans la séance, mais surtout le rapport sur l’emploi américain prévu vendredi.

En tant que valeur refuge, le billet vert, est également soutenu par le risque géopolitique, depuis l’attaque iranienne sur Israël mardi.

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