Assurance maladie: les réductions de primes appelées à être étendues

AWP

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Caritas Suisse le demande dans une prise de position. Les ménages à bas revenus consacrent jusqu’à 19% de leur budget aux primes maladies.

Il faut étendre et faciliter l’accès aux réductions de primes d’assurance maladie. Caritas Suisse le demande dans une prise de position. Les ménages à bas revenus consacrent jusqu’à 19% de leur budget aux primes maladies. Ceux qui se situent juste au-dessus du seuil de pauvreté, mais qui ne bénéficient pas de réduction, souffrent le plus.

Depuis 20 ans, les primes d’assurance maladie ont doublé, rappelle Caritas jeudi dans son communiqué. Les salaires et les réductions de primes n’ont pourtant pas suivi ce rythme. En même temps, les cantons utilisent de plus en plus les fonds destinés à la réduction des primes pour les bénéficiaires de l’aide sociale et pour les prestations complémentaires, critique l’oeuvre d’entraide catholique.

«Cette manière de faire réduit comme peau de chagrin les fonds disponibles pour une prévention ciblée de la pauvreté», écrit Caritas. De nombreux cantons ont également réduit leur part de financement au détriment de la Confédération.

Pas plus d’un revenu mensuel par an

Conséquence, les ménages situés juste au-dessus du seuil de pauvreté sont ceux qui souffrent le plus de cette évolution. Ils bénéficient de moins en moins de la réduction des primes d’assurance maladie.

Selon Caritas Suisse, il est donc urgent d’étendre les réductions de primes et de les concevoir davantage sur la base des besoins des personnes menacées de pauvreté. La charge annuelle des primes maladie ne doit pas dépasser le revenu mensuel d’un ménage.

Automatisation, comme dans 7 cantons

Par ailleurs, l’oeuvre d’entraide appelle les cantons à faciliter l’accès aux réductions de primes maladie en les versant automatiquement aux personnes qui y ont droit. Elle cite en exemple Genève, Neuchâtel, le Valais, le Jura, Berne, Uri et Appenzell Rhodes-Extérieures qui pratiquent de cette manière.

La plupart des cantons rendent difficile l’accès aux réductions de primes en exigeant des formulaires et en posant des délais. Corolaire, un grand nombre de personnes à bas revenus ne font pas valoir leur droit, car elles ne savent pas qu’elles y ont droit ou renoncent devant la complexité des formulaires à remplir.

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