«Pas de Suisse à 10 millions d’habitants»: une initiative extrêmement dangereuse pour la prospérité de Genève

Communiqué, Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève

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Selon la CCIG, l’initiative de l’UDC aurait notamment pour effet d’entraîner la résiliation de l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE.

La Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) s’oppose à l’initiative «Pas de Suisse à 10 millions d’habitants», qu’elle considère nuisible à la prospérité économique du canton de Genève.

Le Conseil fédéral a adopté aujourd’hui son message concernant l’initiative de l’UDC «Pas de Suisse à 10 millions d’habitants». Ce texte propose de limiter la population suisse à 10 millions d’habitants d’ici 2050. Pour la CCIG, l’acceptation de cette initiative serait, à plusieurs égards, préjudiciable à la prospérité de Genève.

En effet, cette initiative aurait pour effet d’entraîner la résiliation de l’accord sur la libre circulation des personnes avec l'Union européenne, ce qui engendrerait également la fin des six autres accords issus des bilatéraux I, en raison de la «clause guillotine» qui les lie sur le plan juridique. Selon Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, «les entreprises genevoises tirent un grand bénéfice des accords bilatéraux I, que ce soit pour accéder au marché européen, recruter de la main-d'œuvre ou encore participer à des projets de recherche». Il ajoute qu’«il serait bien plus pertinent de renforcer nos relations avec l’Union européenne, comme le prévoient les Bilatérales III, plutôt que de mettre en péril un partenariat qui a fait ses preuves depuis plus de 25 ans.»

Genève est le canton suisse qui emploie le plus grand nombre de travailleurs frontaliers actifs (115’000). La recherche de talents représente aujourd’hui déjà un enjeu considérable. Il se renforcera dans les prochaines années.

Si la CCIG est consciente que la population suisse a exprimé à plusieurs reprises son souhait d'une meilleure régulation de l’immigration, elle estime toutefois que des mesures internes peuvent être prises sans mettre en péril nos relations avec nos voisins européens. A cet égard, il convient de saluer la «clause de sauvegarde» négociée par les diplomates suisses lors des négociations sur les Bilatérales III, qui permettra à la Suisse de limiter l’immigration en cas de difficultés sociales ou économiques.

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