L’étude 2025 de la Confédération sur l’indice d’exploitation du potentiel fiscal, publiée mardi, attribue l’avant-dernière place au canton de Genève en matière d’imposition des personnes physiques. Un résultat d’une regrettable constance, qui trouve aujourd’hui un écho dans la récente décision de la SGS de quitter son siège historique genevois au profit du canton de Zoug, champion de la fiscalité allégée. Un séisme qui souligne l’importance de conditions fiscales attractives.

L’étude de 2025 dresse un constat sombre, mais désormais familier, de la fiscalité genevoise, malgré la baisse bienvenue de l’impôt sur le revenu votée en 2024 par le peuple genevois. Avec un indice de 130, Genève figure, aux côtés du canton de Vaud (131), parmi les exemples les plus marquants d’une pression fiscale excessive. Autrement dit, ces deux cantons lémaniques affichent un niveau d’imposition 30% et 31% supérieur à la moyenne nationale. Sur les 26 cantons, seuls sept se retrouvent dans cette situation défavorable.

Ces écarts ont sans doute pesé dans la décision de la direction de la SGS de délocaliser. En effet, l’imposition des hauts cadres peut parfois varier du simple au double entre Genève et Zoug, rendant ce dernier nettement plus attractif pour les entreprises et leurs talents.

Ce constat met en lumière une réalité préoccupante: une fiscalité trop lourde nuit à l’attractivité économique et encourage le départ des entreprises et des talents. Pour éviter une érosion progressive de sa base fiscale et stimuler son dynamisme, Genève doit rester attentif à sa politique d’imposition, un élément clé de son attractivité.

Lien vers l’étude 2025: Indice 2025 de l'exploitation du potentiel fiscal 2025: Document de base (admin.ch)