Suivi d’Euronext par Bordier

Loïc Bhend, Bordier & Cie

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Euronext affiche une décote de 21% par rapport à ses concurrentes européennes. C’est injustifié.

Euronext a publié ce matin de bons résultats T3. L’EBITDA, à 87,8mio€ (+26% sur un an) ressort 6% supérieur aux attentes, mais il est aidé par l’adoption d’une nouvelle norme comptable (IFRS15) dont l’impact de solde par un gain imprévu de 4,3mio€. Retraité de cet élément, l’EBITDA ressort quand-même 1% supérieur aux attentes, à 83,5mio€.

Les revenus retraités, à 147mio€ (+15%) ressortent 1%inférieurs aux attentes, marqués par des résultats du listing (24mio€) légèrement inférieurs aux attentes, en partie contrebalancés par une meilleure contribution du trading (65mio€) et du post trade (20mio€). Les coûts ressortent à 63mio€, 4% inférieurs aux attentes et très bien contrôlés (en hausse de 7% contre 14% pour les revenus). Le groupe a atteint avec un an d’avance son objectif de réduction des dépenses, à 24,2mio€ contre 22mio€ planifiés.

Le résultat net progresse de 24% sur un an, à 47,4mio€ et le BPA à 0,81€, s’affiche 8% supérieur aux attentes.

La marge d’EBITDA est ressortie à 58,2%, nettement supérieure aux attentes de 55,6%. Pour les activités core la marge ressort à 61,3% soit équivalente, avec un an d’avance, à l’objectif 2019 d’une marge d’EBITDA de 61-63%.

Par rapport à la fin du T3, le discours du management est positif sur les volumes, avec une croissance jusqu’ici d’environ 11% sur un an.

Valorisée à 14,6x les résultats 2019e, Euronext affiche une décote de 21% par rapport à ses concurrentes européennes. C’est injustifié: son ROE 2019e de 27,8% est 60%supérieur concurrence, et le rendement de son dividende de 3,3% est 20% > aux pairs. Nous conservons Euronext dans la liste Satellites car les marchés sont porteurs à ce stade, ce que la valorisation du groupe n’intègre que partiellement.

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