J.P. Morgan Private Bank publie ses perspectives pour le second semestre 2024, Une économie robuste dans un monde fragile («A Strong Economy in a Fragile World»), qui examinent les considérations les plus importantes pour les investisseurs dans cet environnement complexe.
«Bien que l'inflation mondiale n'ait pas baissé aussi rapidement que ne l’anticipaient les prévisionnistes, l'économie mondiale apparaît remarquablement solide, défiant la pression des taux d'intérêt plus élevés», commente Grace Peters, responsable mondiale de la stratégie d'investissement chez J.P. Morgan Private Bank.
«Toutefois, nous constatons que le monde se trouve à un tournant délicat, avec d’un côté, une croissance plus forte, des rendements obligataires plus élevés et des valorisations d'actions en hausse, et d'autre part, une inflation plus élevée, des risques géopolitiques accrus et une potentielle augmentation des impôts.»
«Malgré ces défis, nous pensons que des facteurs favorables pourraient soutenir les marchés en 2024 et que la reprise des actions mondiales pourrait s'étendre au-delà des Etats-Unis et des mégacapitalisations boursières.»
Pour naviguer dans le contexte macro-économique et de marché mondial, les perspectives de J.P. Morgan Private Bank mettent en évidence cinq thèmes clés pour le second semestre 2024.
L’économie est plus solide que vous ne le pensez
La Fed entend maintenir sa position jusqu'à ce que l'inflation diminue davantage, mais d'autres banques centrales ont déjà commencé à réduire leurs taux. «Nous pensons que l'assouplissement des politiques monétaires soutiendra les actifs risqués à l’échelle mondiale. Par ailleurs, contrairement aux années 2010, mais comme dans les années 1990, les taux directeurs devraient rester supérieurs à l'inflation», déclare Jacob Manoukian, responsable de la stratégie d'investissement aux Etats-Unis chez J.P. Morgan Private Bank.
En outre, les dépenses des ménages, en particulier aux Etats-Unis, restent élevées. «C'est une aubaine pour les entreprises, qui ont rarement été aussi performantes pour transformer leurs ventes en bénéfices. Ces entreprises investissent à présent pour l'avenir», poursuit Jacob Manoukian. «L'IA (Intelligence Artificielle) en particulier doit être regardée avec attention. Son impact sur la croissance pourrait être substantiel, peut-être même transformant, avec des preuves de l’amélioration de la productivité grâce à l'IA qui pourraient apparaître dans les données économiques américaines d'ici la fin des années 2020.»
Des sources d'incertitude qui indiquent un monde fragile
Thomas Kennedy, responsable de la stratégie d’investissements chez J.P. Morgan Private Bank, déclare: «Bien que nos perspectives économiques et de marché soient encourageantes, nous identifions deux sources principales d'incertitudes: le risque géopolitique et les élections présidentielles américaines».
En ce qui concerne les élections américaines, nous pensons que certains segments de marché pourraient être plus sensibles aux résultats des élections, notamment les actions small et mid-cap, le dollar américain et les sociétés du secteur des énergies renouvelables. Toutefois, lors de chaque cycle électoral, nous conseillons vivement à nos clients de ne pas laisser les résultats modifier leurs plans à long terme, basés sur leurs objectifs, et de se concentrer plutôt sur la construction d'un portefeuille bien diversifié.
En ce qui concerne le risque géopolitique, les investisseurs dont l'exposition est concentrée ont probablement plus à craindre que ceux dont les portefeuilles sont diversifiés à l'échelle mondiale. Les investisseurs peuvent en effet se tourner vers les actions pour tirer parti de la croissance mondiale, vers les actifs réels pour se protéger de l'inflation et vers les obligations pour obtenir des revenus et atténuer les risques en cas de ralentissement de la croissance économique.
Les entreprises européennes ouvrent un nouveau chapitre de leur histoire
Avec l'augmentation des dividendes et des rachats d'actions, il est évident que les entreprises européennes s'engagent dans un changement structurel pour devenir plus attractives pour leurs actionnaires. Cette tendance s'accompagne par ailleurs d'une amélioration des fondamentaux économiques dans la zone euro: la consommation affiche une bonne dynamique, les perspectives de bénéfices des entreprises sont solides et des baisses de taux sont en cours.
«Nous nous attendons à ce que les investisseurs réalisent de plus en plus que les grandes entreprises européennes, les ‘champions nationaux’ de la région, ont une clientèle véritablement mondiale», a déclaré Erik Wytenus, responsable de la stratégie d'investissement pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique chez J.P. Morgan Private Bank. «Ils bénéficient ainsi d'une économie mondiale qui a mieux résisté que prévu à la hausse des taux d'intérêt. Nous pensons donc que l'économie européenne restera résistante au cours de l'année à venir.»
Actions japonaises: cette fois, c'est différent
Après des décennies de morosité économique, le Japon se réjouit du retour de l'inflation et de l'accélération de sa croissance économique nominale. Dans le même temps, les réformes en matière de gouvernance d'entreprise encouragent fortement un changement structurel axé sur l'efficacité et la rentabilité, ce qui permet aux entreprises de restituer plus de valeur aux actionnaires que jamais auparavant.
«Selon nous, les prix des actions ne reflètent pas encore tout le potentiel du marché. Bien que les actions japonaises se négocient actuellement dans la moyenne de leurs valorisations des 15 dernières années, les investisseurs mondiaux demeurent sous-exposés aux actions japonaises», déclare Alex Wolf, responsable de la stratégie d'investissement pour l'Asie chez J.P. Morgan Private Bank. «Nous pensons que les multiples pourraient augmenter à mesure que les investisseurs à travers le monde prennent conscience des changements structurels en cours. Les secteurs qui nous paraissent les plus intéressants sont la finance, la consommation discrétionnaire (à l'exception de l'automobile), la technologie, l'industrie et l'immobilier.»
Forte demande, offre limitée: tirer profit des matières premières essentielles
L'Amérique latine capitalise depuis longtemps sur ses ressources naturelles et l'exploitation minière représente la majeure partie de la balance commerciale des principaux pays, cette opportunité séculaire augmentant le potentiel de croissance des exportations. Or l'augmentation de la demande va exacerber la pénurie d'approvisionnement en minerais prévue pour la prochaine décennie.
«Pour les investisseurs mondiaux, les marchés actions d'Amérique latine offrent actuellement des résultats solides et des valorisations attrayantes, à la fois par rapport à leurs pairs mondiaux et à leur propre historique» déclare Nur Cristiani, responsable de la stratégie d'investissement pour l'Amérique latine chez J.P. Morgan Private Bank. «Les actions en Amérique latine se négocient à un ratio cours/bénéfice prévisionnel à 12 mois de 9 fois, contre une moyenne de 12 fois sur 10 ans, ce qui en fait la région la moins chère du monde.»
Pour en savoir plus sur les perspectives pour le second semestre 2024 de J.P. Morgan Private Bank et accéder au rapport complet, cliquez ici.