Au cours des cinq dernières années, juillet a été le deuxième meilleur mois pour la paire de devises, avec un gain moyen de +1,21%. Si cette tendance saisonnière devait se poursuivre, elle indiquerait une tendance haussière pour l'euro à cette période de l'année. Si l'on remonte encore plus loin dans le temps, on constate que le mois de juin a tendance à marquer un creux saisonnier pour l'EUR/USD, qui remonte à son taux moyen en juillet.

Par ailleurs, le dollar américain subit généralement de légères pertes en juillet. Cela renforce les perspectives favorables pour l'euro, car un dollar plus faible peut contribuer à sa force. En outre, d'autres devises telles que le dollar australien (AUD), le dollar canadien (CAD) et le dollar néo-zélandais (NZD) ont également enregistré des moyennes positives au cours des cinq dernières années, ce qui renforce l'idée d'un mois de juillet haussier sur le marché des changes.

Il convient de noter que le mois de juillet a toujours été un bon mois pour les actions américaines et les prix de l'or. Cela va de pair avec la performance positive de l'euro, car cela suggère un sentiment général du marché qui favorise les actifs plus risqués pendant cette période.

La position de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de politique monétaire est un facteur crucial à prendre en compte. Une Banque centrale européenne (BCE) plus optimiste, qui vient de relever ses taux d'intérêt alors que la Réserve fédérale a marqué une pause, indique une approche plus restrictive et devrait être bénéfique pour l'euro.

Les investisseurs suivront de près les données relatives à l'inflation dans la zone euro afin d'évaluer la position de la BCE. Si les données confirment l'attitude hawkish de la BCE, cela devrait soutenir un euro fort. La confiance du marché dans la détermination de la BCE à lutter contre l'inflation joue un rôle important dans la formation des attentes à l'égard de l'euro. Une inflation de base obstinément élevée suggère que la BCE pourrait prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre la hausse des prix. Toutefois, la BCE doit également tenir compte des signes de faiblesse économique plus générale.

Le paysage économique actuel de la zone euro suscite des inquiétudes. La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) sont toutes deux confrontées à des débats et à des spéculations concernant leurs prochaines mesures, sur fond de préoccupations croissantes quant à un ralentissement économiques des deux côtés de l’Atlantique.

Lors du récent panel de discussion sur la politique monétaire organisé dans le cadre du forum de la BCE sur les banques centrales à Sintra, des personnalités de premier plan ont fait des remarques importantes sur la politique monétaire. Christine Lagarde, présidente de la BCE, a souligné la forte probabilité d'une hausse des taux en juillet. Le chef de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a fait valoir que les mesures politiques n'ont pas été restrictives pendant une période prolongée.

En ce qui concerne les données économiques, il y a des signes de faiblesse dans la zone euro. La confiance des consommateurs en Allemagne, mesurée par GfK, a baissé à -25,4 pour le mois de juillet. Cela indique une perspective pessimiste parmi les consommateurs de la plus grande économie de la zone euro.

En résumé, sur la base des modèles saisonniers historiques et de l'environnement de marché actuel, juillet semble être un autre bon mois pour l'euro sur le marché Forex. Les performances positives des cinq et dix dernières années, associées à l'approche restrictive de la BCE en matière d'inflation, soutiennent les perspectives haussières de la monnaie. Toutefois, les traders doivent rester attentifs aux données sur l'inflation dans la zone euro et à la faiblesse économique générale dans la région, car cela pourrait avoir un impact sur la trajectoire de l'euro.