Comme prévu, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux directeurs inchangés hier. Son communiqué indique que l'économie américaine continue de progresser à un rythme soutenu, même si les incertitudes restent élevées.
Le FOMC intègre désormais des hypothèses tarifaires plus élevées qu'en mars, ce qui se traduit par une croissance plus faible et des anticipations inflationnistes plus élevées. Si deux baisses de taux sont attendues cette année, les projections divergent toutefois entre les membres du comité, rendant cette trajectoire peu probable.
Les projections tablent sur une hausse du chômage à 4,5% cette année, contre 4,2% actuellement, puis sur une stabilisation en 2026. Nous considérons la trajectoire du chômage comme la variable clé qui déterminera les prochaines mesures de politique monétaire.
Une baisse des taux semble peu probable en juillet. La hausse des prix du pétrole et la reconnaissance par le président Powell que les entreprises répercuteront les coûts des droits de douane sur les consommateurs suggèrent que la Fed souhaite d'abord évaluer cet effet de transfert.
Si la prochaine mesure devrait toujours être une baisse, elle pourrait être reportée au quatrième trimestre en fonction de la situation du marché de l'emploi. La réaction des marchés a été modérée, les développements géopolitiques étant désormais le principal moteur des prix des actifs financiers.