Allemagne: les limites d'une croissance tirée par l'export

S&P Global Ratings

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La faiblesse des investissements des entreprises pèse sur la croissance. L’impact du ralentissement mondial devrait durer encore plusieurs années.

Le PIB 2018 de l’Allemagne aurait pu augmenter jusqu’à 4,2% si l’investissement avait conservé son rythme de croissance d'avant crise. Soit une perte de PIB potentiel de 124 milliards d’euros, selon nos calculs.

Depuis la crise financière, l’investissement des entreprises allemandes a principalement été stimulé par la demande extérieure et les exportations. Le ralentissement économique mondial devrait donc freiner l’économie allemande pendant plusieurs années.

L’inflation des provisions pour les retraites et un impôt sur les sociétés relativement élevé pèsent également sur l’investissement des entreprises*.

Malgré une solide croissance économique de leur pays, les entreprises allemandes ont peu investi par comparaison avec celles d'autres pays de la zone euro. La part de leurs investissements dans la valeur ajoutée reste en-deçà du pic de 2008. Parmi les grandes économies européennes, l’Allemagne ne devance que l’Italie, où la croissance économique est faible.

* Total des provisions au titre des régimes de retraite des entreprises allemandes: 290 milliards, d’euros pour 7,8 millions de salariés.
Taux d'imposition des sociétés: près de 30% en Allemagne, contre une moyenne européenne de 21,3%. En France, 32% actuellement, mais avec la réduction y entrant en vigueur cette année, l'Allemagne devrait afficher les taux d'imposition les plus élevés de la zone euro d'ici 2021.

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