USA: les créations d’emplois privés ralentissent en mai à 152’000

AWP

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Les données d’ADP/Stanford Lab sont inférieures aux attentes des analystes, qui tablaient sur un fléchissement à seulement 175'000 postes créés, 188’000 en avril.

Les créations d’emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis ont ralenti en mai, en raison notamment d’une forte dégradation dans le secteur manufacturier, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

Le mois dernier, 152’000 emplois privés ont été créés, contre 188’000 en avril - chiffre révisé en légère baisse. Les analystes attendaient un ralentissement moins fort, et tablaient sur 175’000 créations, selon le consensus de Market Watch.

«Les créations d’emplois et la croissance des salaires ralentissent au cours du second semestre», a commenté Nela Richardson, cheffe économiste d’ADP.

«Le marché du travail est solide, mais nous surveillons des poches de faiblesse notables liées à la fois aux producteurs et aux consommateurs», a-t-elle continué.

Ces chiffres sont considérés comme un indicateur de la situation de l’emploi dans le pays, avant la publication vendredi des chiffres officiels de l’emploi pour mai.

Le taux de chômage est attendu stable à 3,9%, mais une nouvelle hausse des créations d’emplois est anticipée, à 190’000 contre 175’000, selon Market Watch.

Le marché de l’emploi continue de se rééquilibrer, après un manque de main-d’oeuvre pendant la reprise économique post-pandémique. Les employeurs ne parvenaient pas à recruter en nombre suffisant ni à garder leurs salariés.

Pour attirer les candidats et fidéliser leurs employés, ils avaient offert des salaires plus élevés et des conditions plus avantageuses.

Cela avait conduit au mouvement de la «Grande démission», les employés ayant massivement changé d’emploi pour profiter de ces conditions favorables.

Mais en avril, le nombre de postes vacants est tombé à son plus bas niveau depuis février 2021 à 8,06 millions contre 8,35 millions le mois d’avant, selon les chiffres du département du Travail.

Un marché de l’emploi plus équilibré, et donc avec des hausses de salaires moins fortes, est par ailleurs nécessaire pour faire ralentir l’inflation, que la première économie du monde peine à contenir, et qui avait rebondi début 2024.

Pour la juguler, la banque centrale américaine (Fed), qui est en première ligne, maintien des taux très élevés depuis l’été dernier, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau en 20 ans.

Cela conduit les banques à proposer des crédits à taux plus élevés à leurs clients, qu’ils soient des ménages ou des entreprises.

La prochaine réunion de la Fed aura lieu les 11 et 12 juin, et elle devrait maintenir les taux à ce niveau. Aucune baisse n’est attendue par les acteurs du marché avant les réunions de septembre ou novembre.

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