Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé jeudi en très légère baisse sa prévision de croissance pour les Etats-Unis cette année, saluant néanmoins une économie «robuste, dynamique et capable de s’adapter à l’évolution des conditions mondiales».
Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie du monde devrait croître de 2,6% en 2024, selon le FMI, qui tablait sur une progression de 2,7% lors de ses précédentes prévisions, publiées en avril.
Quant à l’inflation, elle ralentit depuis mi-2022, lorsqu’elle avait atteint son pic, au plus haut depuis le début des années 1980. L’indice PCE d’inflation était de 2,7% en avril, et le FMI le voit retrouver mi-2025 son objectif de 2%.
L’institution économique a, dans son rapport sur l’état de l’économie américaine, souligné que «l’activité et l’emploi continuent de dépasser les attentes». «Et le processus de désinflation a été beaucoup moins coûteux que ce que beaucoup craignaient», relève le FMI.
«Néanmoins, le déficit budgétaire est trop important», déplore-t-il.
Par ailleurs, «l’expansion continue des restrictions commerciales et l’insuffisance des progrès dans le traitement des vulnérabilités mises en évidence par les défaillances bancaires de 2023 constituent d’importants risques de détérioration», avertit l’institution.
Néanmoins, «les perspectives sont celles d’une croissance saine et continue», estime le FMI.
Plusieurs raisons devraient soutenir cette bonne santé, détaille-t-il, en évoquant notamment «une augmentation significative (et continue) de la richesse des ménages qui devrait soutenir la demande des consommateurs».
«Les propriétaires, en particulier, ont bénéficié d’une augmentation de près de 50% du prix moyen des maisons depuis fin 2019», est-il précisé.
Le FMI indique également que les termes de l’échange se sont améliorés, ce qui est lié «en grande partie au fait que les États-Unis sont un exportateur net de gaz naturel, de pétrole brut et de produits pétroliers».
En outre, sur le front de l’emploi, la situation s’est améliorée, après une pénurie de main-d’oeuvre à la suite de la pandémie de Covid-19, «grâce à l’afflux de migrants (qui ont augmenté la main-d’oeuvre de près de 3% au cours des trois dernières années)», mais aussi à un taux de participation accru au marché du travail, «et à l’augmentation de la productivité», selon le FMI.