La croissance du PIB des Etats-Unis au premier trimestre 2024 a été révisée légèrement en hausse à 1,4%, selon la troisième estimation publiée jeudi par le département du Commerce.
Le Produit intérieur brut des Etats-Unis de janvier à mars a finalement progressé de 1,4% en rythme annualisé contre +1,3% estimé précédemment.
Cette révision finale est conforme aux prévisions des analystes.
Elle confirme le net ralentissement de l’activité par rapport à la croissance de 3,4% enregistrée au 4e trimestre 2023.
De janvier à mars, les dépenses de consommation, moteur de la croissance, ont marqué le pas en ne progressant plus que de 1,5% contre +3,4% fin 2023 et +2% lors de l’estimation précédente.
Les États-Unis publient leur croissance en rythme annualisé, qui compare le PIB à celui du trimestre précédent puis projette l’évolution sur l’année entière à ce rythme.
La somme des biens et services produits et échangés aux États-Unis atteint 28.269 milliards de dollars en rythme annualisé au premier trimestre.
Pour le deuxième trimestre en cours, les économistes de la Fed de Philadelphie prévoient une croissance de 2,1%, ceux de la Fed d’Atlanta misent sur +3%, alors que l’économie américaine a montré une certaine résilience.
«Les perspectives sont incertaines. Une décélération continue de la consommation aura des conséquences sur la trajectoire de croissance au cours des prochains trimestres», a commenté Rubeela Farooqi, économiste en chef pour HFE.
«Un ralentissement de la croissance qui amènerait la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux progressivement pourrait être favorable à terme aux ménages et aux entreprises», a-t-elle ajouté.
Jeudi, le département du Commerce a par ailleurs publié les commandes de biens durables pour mai qui sont ressorties meilleures qu’attendues, progressant de 0,1% alors que les analystes prévoyaient un repli de 1%.
Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont également été moins nombreuses qu’attendu.
Elles ont reculé à 233.000 contre 239.000 la semaine d’avant et 235.000 prévues. Selon les analystes, le jour férié du 19 juin, tombé au milieu de la semaine, a brouillé les statistiques d’une tendance à la hausse des demandeurs d’emplois.
Sur le marché obligataire, les taux américains à dix ans reculaient légèrement à 4,30% au lieu de 4,32%.