USA: la confiance des consommateurs se dégrade un peu en juin, l’emploi inquiète

AWP

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L’indice du Conference Board s’est établi à 100,4 points, contre 101,3 points en mai. Les analystes tablaient sur un recul plus marqué, à 100 points.

La confiance des consommateurs s’est dégradée, mais un peu moins qu’attendu, en juin aux Etats-Unis, les ménages américains se montrant un peu plus pessimistes pour les moins à venir, tout en restant confiants à ce stade sur la vigueur du marché de l’emploi.

L’indice mesurant cette confiance s’est établi à 100,4 points en juin, selon l’enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi, contre 101,3 points en mai - un chiffre révisé en légère hausse.

Les analystes tablaient sur une dégradation un peu plus forte, et voyaient l’indice tomber à 100 points, selon le consensus de Market Watch.

L’indice 100 correspond au niveau de confiance de 1985.

«La confiance a reculé en juin mais est restée dans la fourchette étroite dans laquelle elle évolue depuis deux ans, la perception quant à la solidité du marché du travail continuant à l’emporter sur les inquiétudes concernant l’avenir», a commenté Dana Peterson, cheffe économiste du Conference Board, citée dans un communiqué.

Toutefois, a-t-elle averti, «si des faiblesses importantes apparaissent sur le marché du travail, la confiance pourrait s’affaiblir au cours de l’année».

Une responsable de la banque centrale américaine (Fed) a alerté lundi sur le risque de voir le chômage grimper aux Etats-Unis, à cause des taux qui restent élevés pour faire baisser une inflation toujours trop forte.

«Jusqu’à présent, le marché du travail s’est adapté lentement et le taux de chômage n’a que peu augmenté. Mais nous nous rapprochons d’un point où cette issue favorable pourrait devenir moins probable», a mis en garde la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly.

La Fed maintient ses taux d’intérêt à leur plus haut niveau depuis 2001, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%. Et ses responsables ont répété qu’il leur faudrait observer encore plusieurs mois de progression de l’inflation vers l’objectif de 2%, avant d’envisager de baisser les taux.

Cela a pour effet de faire ralentir l’activité économique, et donc l’emploi. Le taux de chômage a légèrement grimpé en mai, à 4%, avec cependant des créations d’emplois plus nombreuses qu’attendu.

Après un rebond cet hiver, l’inflation est repartie à la baisse en avril et mai, à 3,3% sur un an en mai contre 3,4% en avril, selon l’indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites.

L’indice PCE, mesure que privilégie la Fed, est lui resté stable en avril à 2,7% sur un an. Les chiffres de mai seront publiés vendredi.

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