La confiance des consommateurs aux Etats-Unis s’est un peu affaissée en juin, davantage que ne le prévoyaient les analystes, selon l’indice publié mardi par le Conference Board.

L’indice s’est établi à 126,4 points en juin contre 128,8 en mai, suggérant que les consommateurs doutent que l’économie ait encore une marge de manoeuvre vers plus de croissance.

L’enquête mensuelle a été menée jusqu’au 15 juin, avant que la confrontation commerciale des Etats-Unis avec la Chine ne se renforce avec l’application de droits de douane par Pékin.

«La confiance des consommateurs a reculé en mai», a indiqué Lynn Franco, directrice des indicateurs au Conference Board, dans un communiqué. Les analystes tablaient sur un indice en léger recul.

«L’évaluation des conditions d’affaires actuelles par les consommateurs a stagné. Même si les attentes demeurent hautes au regard des statistiques historiques, l’optimisme en léger retrait suggère que les consommateurs ne voient pas l’économie s’accélérer dans les mois qui viennent», a-t-elle ajouté.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre s’est établie à 2,2%, selon les derniers chiffres connus. Le gouvernement doit publier une troisième estimation jeudi.

Mais les économistes ont les yeux rivés sur le 3e trimestre où enfin l’économie devrait faire apparaître l’impact des massives réductions d’impôts adoptées par l’administration Trump. La première évaluation de l’expansion au 3e trimestre de la première économie mondiale ne sera publiée que fin juillet.

De nombreux économistes s’attendent à ce que la croissance grimpe au-dessus de 3%, certains tablent même sur plus de 4%.

En juin, selon le Conference Board, la part des consommateurs estimant que l’environnement des affaires a un peu régressé passe à 36% au lieu de 38,8%.

Mais dans le même temps, ceux jugeant les conditions d’affaires «mauvaises» ont diminué aussi à 11,7% contre 12,6%.

Les perspectives du marché du travail sont «mitigées» aux yeux des foyers américains. Ils sont moins nombreux (40% au lieu de 42,1%) à penser que les emplois sont «abondants» mais ceux qui estiment que les emplois sont «difficiles à trouver» sont aussi moins nombreux (14,9% contre 15,6%).