Taxes US: la Suisse rejoint le rang des plaignants

AWP

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Une vingtaine de membres de l’OMC ont demandé mercredi à Genève au président Donald Trump de reconsidérer ces mesures commerciales.

La Suisse et 17 autres Etats sont «préoccupés» à l’OMC par de possibles taxes américaines à l’importation de certains matériaux. La plupart ont demandé mercredi à Genève au président Donald Trump de reconsidérer cette mesure face au risque de guerre commerciale.

Lundi, une dizaine d’Etats, dont certains acteurs importants, s’étaient déjà inquiétés à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de l’annonce américaine. La Suisse ne s’était pas exprimée sur cette question.

La préoccupation a été relayée plus largement mercredi et la plupart des 18 Etats inquiets ont ciblé «une utilisation élastique des exceptions pour des raisons de sécurité nationale», selon une source proche des négociations commerciales à Genève. L’ambassadeur suisse auprès de l’organisation Didier Chambovey a fait part de sa «préoccupation face à l’action américaine et de ses conséquences possibles pour le commerce mondial à l’OMC».

La Chine a dénoncé une industrie américaine déjà «surprotégée» dans les secteurs prévus par les taxes annoncées par Donald Trump pour lesquelles les Etats-Unis ont pris plus de 200 mesures depuis un an. L’UE a appelé les Etats-Unis à la «retenue» et a menacé de plainte devant le tribunal de l’organisation. Et comme la Russie et d’autres Etats, elle demande de se conformer aux règles de l’OMC qui prévoient selon elle suffisamment de mécanismes de protection.

Outre la situation américaine, deux cas sont en cours au sein de l’organisation sur des différends liés à la justification de mesures protectionnistes par un Etat pour des raisons de sécurité nationale. «Il n’y a pas de définition claire de guerre commerciale», a précisé le porte-parole de l’OMC Keith Rockwell.

Seules la crise asiatique et la crise financière mondiale d’il y a dix ans ont provoqué des risques systémiques pour les négociations multilatérales, selon lui. Le directeur général Roberto Azevedo a alerté à plusieurs reprises sur les menaces de détérioration de la situation pour le commerce mondial, a-t-il encore ajouté.

 

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