Succession Schneider-Ammann: présidente du PLR Petra Gössi pas candidate

AWP

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Le parti dévoile les grandes lignes de la procédure. «Nous n’excluons personne même si a priori le siège revient à la Suisse alémanique», a déclaré Christian Lüscher.

Le suspense autour de la succession du Johann Schneider-Ammann au Conseil fédéral durera tout l’automne. Le PLR suisse a dévoilé jeudi à la presse ses exigences et son calendrier. Sa présidente Petra Gössi ne sera pas candidate.

A la tête du parti depuis deux ans, la conseillère schwyzoise préfère continuer à s’engager pour une victoire du parti aux élections fédérales de l’automne 2019. La procédure définie par le comité directeur du parti pour sélectionner la personne qui pourrait succéder à M.Schneider-Ammann se veut la plus ouverte possible.

Pas question de limiter artificiellement le champ des prétendants possibles. Le comité directeur a décidé de ne pas fixer de critère de genre ni de région. «Nous n’excluons personne même si a priori le siège revient à la Suisse alémanique», a déclaré le vice-président Christian Lüscher.

Femme souhaitable

Cela ferait du bien au PLR de porter une femme au gouvernement, a estimé Mme Gössi. Le parti avait proposé un choix incluant une candidature féminine les dernières fois, ce sont les autres partis qui ont préféré un homme, a-t-elle relevé.

Avant que l’Assemblée fédérale ait le dernier mot, vraisemblablement le 5 décembre, la sélection se déroulera au sein du parti. Le PLR attend des autres formations qu’elles ne lui contestent pas le siège libéré et pense que ce ne sera pas le cas.

Les candidats ont jusqu’au 24 octobre pour sortir du bois et s’annoncer auprès de leurs sections cantonales ou organisations associées comme les Femmes PLR. Le groupe parlementaire PLR définira le ticket officiel qu’il veut présenter au Parlement le 16 novembre.

Réputation immaculée

Pour arriver jusque-là, les papables devront répondre au profil défini jeudi par le comité directeur. Tout en haut de la liste, une réputation irréprochable dans la vie politique, professionnelle et privée. Mais aussi un engagement politique pour le parti et une feuille de route complète.

Les candidats devront encore être crédibles, pouvoir mener une politique consensuelle, mais aussi savoir persuader. L’aisance médiatique et la proximité avec le peuple font également partie du profil idéal. La capacité à collaborer avec le parti et le groupe complète le tableau.

Affaire Maudet

Tous les intéressés devront passer sous le gril d’un jury d’examen aux pouvoirs renforcés, pour éviter un cas comme l’affaire Maudet. Cet organe ad hoc réunissant l’ancien conseiller aux Etats Felix Gutzwiller, l’ancienne cheffe du groupe parlementaire Gabi Huber et l’actuel conseiller national neuchâtelois Philippe Bauer pourra, avec l’accord des papables, demander des renseignements à des tiers.

Il pourrait activement demander si une personne a reçu des cadeaux ou bénéficié d’avantages problématiques, a illustré M.Lüscher. Les candidats devront aussi signer une déclaration par laquelle ils s’engagent à collaborer activement et ouvertement avec le jury. Le but est surtout de sensibiliser les candidats, «le parti fera de son mieux, mais il ne peut pas parer à tout», a prévenu sa présidente.

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