Sika veut devenir plus rentable d’ici 2028

AWP

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La société ambitionne de générer une marge pour le bénéfice opérationnel brut (Ebitda) de 20 à 23% contre 19% en 2022.

Le chimiste du bâtiment compte devenir plus rentable et continuer à croître d’ici 2028, a indiqué l’entreprise zougoise lors de sa journée des investisseurs où elle présente sa nouvelle stratégie.

Nonobstant l’environnement macroéconomique volatil, la société ambitionne de générer une marge pour le bénéfice opérationnel brut (Ebitda) de 20 à 23% contre 19% en 2022. Sika vise aussi une croissance annuelle des ventes de 6 à 9% en monnaies locales, après 6 à 8% jusqu’à 2023, selon un communiqué publié mardi.

Le groupe se dit bien positionné pour profiter des tendances comme l’augmentation de la population, l’urbanisation, la numérisation et le changement climatique. «Ces grandes tendances amènent notre clientèle à demander davantage de solutions efficientes et durables», affirme le groupe.

Davantage de synergies avec MBCC

Lors de la journée des investisseurs, le directeur général de Sika, Thomas Hasler a revu à la hausse le potentiel de synergie possible entre Sika et sa nouvelle filiale MBCC à 160 à 200 millions d’ici 2026. Auparavant, les synergies étaient évaluées entre 160 et 180 millions de francs.

Annoncé fin 2021, le rachat du spécialiste allemand des activités d’étanchéité MBCC pour 5,5 milliards de francs, la plus importante acquisition de l’histoire de Sika, a été clôturée en mai.

Le groupe a par ailleurs indiqué avoir engrangé une amélioration de son chiffre d’affaires de 12,2% en monnaies locales sur les huit premiers mois de l’année. Pour l’ensemble de l’année, les recettes devraient croître de plus de 15%, a rappelé le directeur général.

En 2022, le groupe a généré un chiffre d’affaires de 10,49 milliards de francs en 2022. L’exercice en cours devrait bénéficier de l’intégration de MBCC au niveau des ventes.

Surtout de petites acquisitions d’abord

A l’avenir, les petites acquisitions devraient continuer à faire partie de la stratégie du zougois, ont déclaré les responsables, tout en soulignant que le marché restait très fragmenté. Les 30 grandes entreprises de la chimie dans la construction comptent pour 55% des parts de marché. Le zougois, l’un des plus grands, revendique environ 11% des parts.

Avant MBCC, le Sika avait acquis le français Parex en 2019 pour 2,5 milliards de francs.

Les nouveaux objectifs sont «ambitieux mais peuvent être atteints», étant donné la solidité de la performance de Sika de par le passé, estime l’analyste Emrah Basic de Baader Helvea.

L’analyste Patrick Rafaisz d’UBS relève qu’il est compréhensible que Sika prenne la marge Ebitda et non l’Ebit comme indicateur clé, étant donné les acquisitions réalisées par le groupe et les amortissements immatériels qui y sont liés.

Sika n’a pas mentionné dans quelle mesure les nouvelles sociétés rachetées contribueront aux objectifs de croissance, pointe du doigt l’analyste Priyal Woolf de Jefferies.

A la mi-journée, le titre avançait de 0,5% à 231,2 francs dans un marché SMI en repli de 0,23%.

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