Pétrole: l’AIE voit un «rééquilibrage fragile» en début d’année

AWP

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Après une chute l’an dernier, l’AIE confirme de son côté le rebond de 5,4 millions de barils par jour (mb/j) de la demande pétrolière mondiale cette année.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) juge que le rééquilibrage du marché pétrolier reste «fragile» en début d’année face à la propagation des nouveaux variants du virus du COVID-19, mais reste optimiste pour 2021, dans un rapport publié jeudi.

«Le rééquilibrage du marché pétrolier reste fragile au début de 2021 alors que les mesures pour contenir la propagation du COVID-19, avec ses variantes plus contagieuses, pèsent lourdement sur la reprise de la demande de pétrole mondiale à court terme», note l’AIE dans son rapport mensuel.

Mais le marché a toutefois été porté récemment par des perspectives économiques plus positives pour le deuxième semestre: le Fonds monétaire international (FMI) a révisé fin janvier sa perspective de croissance mondiale cette année à 5,5% (contre 5,2% auparavant).

Les pays producteurs de l’Opep ont aussi promis de résorber plus rapidement le surplus de stocks pétroliers, souligne-t-elle encore.

Les cours ont ainsi progressé récemment, le baril de Brent de la mer du Nord repassant au-dessus de la barre des 60 dollars.

Après une chute l’an dernier, l’AIE confirme de son côté le rebond de 5,4 millions de barils par jour (mb/j) de la demande pétrolière mondiale attendu cette année, quasi inchangée par rapport à la dernière prévision. La demande atteindra ainsi 96,4 mb/j au total.

Dans le détail, l’agence a revu en baisse sa prévision du premier trimestre en raison de l’effet attendu des nouveaux variants, en particulier sur la mobilité. Elle s’attend en revanche à une demande plus soutenue dans la deuxième partie de l’année.

Dans un rapport distinct publié jeudi, l’Opep fait le constat comparable d’une année en deux temps: elle a revu en baisse ses prévisions pour le premier semestre en raison de «l’extension des confinements et la réintroduction de confinements partiels dans un certain nombre de pays».

Mais elle juge que l’amélioration des conditions économiques, soutenus par les programmes de relance, devraient «encourager la demande dans divers secteurs au deuxième semestre».

Au final, l’Opep attend un rebond de la demande pétrolière de 5,8 mb/j cette année, une modeste révision à la baisse de 0,1 mb/j par rapport aux prévisions du mois dernier. La demande totale est attendue à 96,1 mb/j.

Selon l’AIE, les stocks devraient aussi baisser rapidement dans la deuxième partie de l’année, avec une offre des pays non-Opep en progression toujours modeste. «Cela ouvre la voie à ce que l’Opep+ commence à réduire ses coupes» dans sa production, selon elle.

L’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés au sein du groupe dit Opep+, dont la Russie, baissent volontairement leur production afin de soutenir les cours.

Les pays du cartel ont produit 181’000 barils par jour de plus en janvier par rapport à décembre 2020, pour atteindre une production totale de 25,496 mb/j, selon des sources secondaires (indirectes) citées par l’Opep dans son rapport.

Cette augmentation a été menée par l’Arabie saoudite, le Venezuela et l’Iran. La production libyenne s’est en revanche légèrement repliée après un bond ces derniers mois à la faveur d’un cessez-le-feu entre les parties rivales dans le pays.

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