Pétrole: les stocks américains reculent plus que prévu

AWP

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Les réserves de brut ont diminué de 6,6 millions de barils lors de la semaine s’achevant le 5 février, là où les analystes avaient tablé sur une baisse de 800’000 barils.

Les réserves de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé plus que prévu la semaine dernière et la demande a augmenté mais les stocks d’essence ont encore gonflé, selon un rapport de l’Agence américaine d’Information sur l’Energie (EIA) diffusé mercredi.

Les stocks commerciaux de brut dans le pays ont diminué de 6,6 millions de barils (MB) lors de la semaine s’achevant le 5 février, s’établissant à 469 MB, là où les analystes avaient tablé sur une baisse médiane de 800’000 barils.

Ils avaient baissé de 1 MB la semaine précédente. Ces réserves ne sont désormais supérieures que de 2% à la moyenne sur cinq ans.

Les cours du brut qui se sont très brièvement repliés après la diffusion du rapport, ont repris leur progression mercredi. Le contrat sur le baril de WTI pour livraison en mars avançait de 0,48% à 58,64 dollars vers 16H00 GMT.

Face à cette diminution des réserves, due à une demande générale en progrès et à moins d’importations, les stocks d’essence ont par contre augmenté de 4,3 MB, presque deux fois plus que la hausse attendue par les analystes.

Ceux de produits distillés (fioul et gaz de chauffage), qui sont également un baromètre de l’activité industrielle, ont, quant à eux, décliné de 1,7 MB, davantage que les -1,3 MB prévus par les analystes.

Les réserves conservées dans les cuves de Cushing dans l’Oklahoma (centre sud), où est stocké le pétrole WTI coté à New York, ont reculé de 1 MB à 48 millions.

Sur la période, les exportations de brut américain ont nettement diminué, s’établissant à 2,61 millions de barils par jour (mbj), soit 800’000 barils par jour de moins. Les importations ont aussi décéléré à 5,85 millions de barils par jour, en repli de 650’000 barils par jour.

La production de brut a un peu augmenté à 11 mbj (+100’000 barils par jour). Elle est encore bien inférieure aux 13 millions de barils par jour produits il y a un an, juste avant que la pandémie ne se propage aux Etats-Unis.

Les raffineries américaines ont retrouvé leur niveau d’activité d’il y a un an à 83%, au plus haut depuis mars 2020.

La demande s’est redressée: le total des produits pétroliers distribués la semaine dernière est monté à 20,183 mbj au lieu de 18,528 mbj la semaine d’avant.

Sur quatre semaines, la demande, qui s’évalue à 19,5 mbj, reste en retrait de 5,8% par rapport à la même période l’année dernière, avant l’apparition du COVID-19.

«La combinaison d’une activité des raffineries en hausse et d’importations en baisse a eu pour conséquence un quatrième recul consécutif des stocks de brut», commente Matt Smith de ClipperData.

«Cette chute a été compensée par un nouvelle hausse importante des stocks d’essence malgré une augmentation de la demande sous-jacente», précise l’expert.

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