Novartis, délesté de Sandoz, arrange ses prévisions pour 2023

AWP

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La croissance est désormais attendue à près de 10%, contre 5 à 9% précédemment. Au troisième trimestre, les recettes des activités poursuivies ont atteint 11,78 milliards de dollars, en hausse de 12% sur un an.

Le géant pharmaceutique Novartis, qui vient d’autonomiser sa filiale génériques et biosimilaires Sandoz, revoit quelque peu ses ambitions annuelles à la hausse au terme du 3e trimestre. La croissance des recettes reste attendue dans une fourchette de 5 à 9% précédemment, mais la progression du résultat opérationnel de base doit désormais s’établir entre 15 et 19%, en lieu et place de 10 à 15%.

Le dernier partiel bénéficiera en outre d’un gain comptable exceptionnel non imposable de 5,9 milliards de dollars (près de 5,3 milliards de francs au cours du jour), résultant de la différence entre la juste valeur estimée des activités de Sandoz et la valeur comptable des actifs de l’ancienne unité.

Entre juillet et fin septembre, les recettes des activités poursuivies ont atteint 11,78 milliards de dollars, en hausse de 12% sur un an. Plombé par des effets de change, le résultat opérationnel s’est affaissé de 4% à 1,76 milliard. Le résultat net a bondi de 14% à 1,51 milliard. Hors facteurs jugés non récurrents, la performance opérationnelle s’élève à 4,41 milliards et le bénéfice net ajusté à 3,59 milliards.

La performance décoiffe les projections des analystes consultés par AWP à tous égards.

Les marges prennent de l’embonpoint

Hors Sandoz toujours et sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires a progressé de 8% à 34,02 milliards de dollars et le bénéfice net s’est envolé de 25% à 5,93 milliards.

En tenant compte de la contribution de Sandoz, officiellement consolidé dans les comptes jusqu’à son émancipation le 4 octobre, le bénéfice net des trois premiers partiels cumulés s’est enrobé de 16% à 6,37 milliards.

Les analystes saluent une performance trimestrielle robuste, mais soulignent que le relèvement des ambitions en matière de rentabilité était largement convenu. Certains produits, à l’image notamment du nouveau radioligand oncologique Pluvicto, n’ont pas tout à fait comblé les attentes.

La confiance reste de mise pour les perspectives tant immédiates qu’à plus longue échéance. «Nous partons du principe que Novartis concrétisera son objectif de croissance annualisée de l’ordre de 4% sur cinq ans», indique ainsi Stefan Schneider pour Vontobel.

A la Bourse, l’action Novartis a terminé en hausse de 0,7% à 85,11 francs, dans un SMI en progression de 0,43%.

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