Nouvelles routes de la soie: Xi Jinping annonce plus de 100 milliards de financements

AWP

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Les Nouvelles routes de la soie visent à améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique et même au-delà par la construction de ports, voies ferrées, aéroports ou parcs industriels.

Pékin injectera plus de 100 milliards de dollars de nouveaux financements dans les Nouvelles routes de la soie, a annoncé mercredi le président chinois Xi Jinping lors d’un sommet à Pékin. La réunion marque le dixième anniversaire du vaste projet d’infrastructures au centre de la stratégie du parti communiste chinois visant à étendre l’influence de l’Empire du Milieu à l’étranger.

Appelé officiellement «La ceinture et la route», le projet recense plus de 2000 milliards de dollars de prêts signés à ce jour dans le monde, selon Pékin. Les Nouvelles routes de la soie visent à améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique et même au-delà par la construction de ports, voies ferrées, aéroports ou parcs industriels.

Ses partisans soulignent qu’il apporte des investissements cruciaux à la croissance des pays du Sud. Mais l’initiative est aussi critiquée parce qu’elle creuse souvent la dette des pays pauvres.

Les principaux financeurs des Nouvelles routes de la soie, la Banque de développement de Chine et la Banque d’import-export de Chine (Eximbank), vont apporter quelque 100 milliards de dollars de prêts supplémentaires, a déclaré M. Xi mercredi. Chacune proposera des opportunités de financement de 350 milliards de yuans (47,9 milliards de dollars) pour des projets d’infrastructures, a-t-il annoncé.

Et 80 milliards de yuans (11 milliards de dollars) supplémentaires seront injectés dans le Fonds de la Route de la Soie, l’institution officielle du projet, a indiqué M. Xi. Le sommet de cette semaine, auquel participent des représentants de 130 pays, est le troisième de ce type organisé par Pékin depuis le lancement de l’initiative en 2013.

Les coûts de certains projets des Nouvelles routes de la soie, le plus souvent construits par des entreprises chinoises, ont été critiqués pour leur opacité. Des pays comme la Malaisie ou la Birmanie ont dû renégocier ces accords pour réduire les coûts. Pékin a aussi été contraint de débloquer des milliards de dollars pour des plans de sauvetage de pays débiteurs de la Chine afin de leur permettre de rester solvables, selon un rapport conjoint publié cette année par la Banque mondiale et d’autres institutions.

Les pays participants aux Nouvelles routes de la soie doivent plus de 300 milliards de dollars à la Banque d’import-export de Chine, selon Pékin. Les gigantesques chantiers d’infrastructures financés par la Chine font aussi peser une menace sur les objectifs climatiques, de par leur empreinte carbone et la dégradation de l’environnement qu’ils provoquent, selon des chercheurs.

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