Matières premières: or, cuivre et sucre en forme

AWP

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L’once d’or s’échangeait vendredi pour 1’778,60 dollars peu avant 18h, contre 1’743,88 dollars il y a une semaine. La palladium s’approche de son record.

Le prix de l’or s’est renchéri sur la semaine, atteignant vendredi son plus haut en un mois et demi à 1’783,85 dollars l’once, alors que les taux obligataires américains ont baissé.

«Il semblerait que le marché croit enfin les promesses de la Banque centrale américaine (Fed) de ne pas toucher à sa politique monétaire», ce qui a entraîné une baisse des rendements des obligations américaines, a commenté Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank.

Cela profite à l’or, autre valeur refuge sans rendement.

L’once d’or s’échangeait vendredi pour 1’778,60 dollars vers 15H40 GMT (17H40 à Paris), contre 1’743,88 dollars l’once en fin de séance le vendredi précédent.

Par ailleurs, le cours du palladium a également grimpé. Le gouvernement américain a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l’expulsion de dix diplomates russes.

Cela fait grimper le cours du palladium, dont la Russie est le premier producteur. Cet autre métal précieux dont le prix a atteint vendredi 2’787,56 dollars, à son plus haut depuis 14 mois, s’approche de son plus haut historique, atteint début 2020 à 2’883,89 dollars.

«Mais les sanctions ne concernent pour l’instant pas Nornickel (le premier producteur russe, ndlr) donc les prix pourraient corriger leur hausse», prévient M. Briesemann.

L’once de palladium s’échangeait vendredi pour 2’763,88 dollars, contre 2’643,90 dollars sept jours plus tôt.

Le cuivre bien orienté

Le prix du cuivre échangé sur la Bourse des métaux londonienne (LME) s’est apprécié cette semaine, bénéficiant comme les autres métaux «de données américaines positives et de la faiblesse du dollar» a commenté Anna Stablum, de Marex Spectron.

Les ventes au détail ont bondi de presque 10% en mars aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées au plus bas depuis le début de la crise sanitaire et la production industrielle est repartie en nette hausse, selon des données publiées jeudi.

La Chine est venue complété ce feu d’artifice vendredi avec une hausse record de sa croissance économique au premier trimestre (+18,3% sur un an), un rythme jamais vu depuis le début de publications trimestrielles sur le PIB en Chine en 1992.

Et le billet vert s’est déprécié de près de 2% depuis le début du mois face à un panier de monnaies, une situation qui a tendance à soutenir le prix des matières premières cotées en dollar devenant mécaniquement moins chères pour les acheteurs munis d’autres devises.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 9.208,50 dollars vendredi à 15H30 GMT (17H30 à Paris), contre 8.926,50 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Le sucre progresse

Les deux contrats de référence du sucre les plus échangés de part et d’autre de l’Atlantique se sont repris cette semaine «en réponse aux préoccupations relatives à l’offre», a avancé Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.

«Le temps sec alimente les craintes que les rendements de la canne à sucre au Brésil (premier exportateur mondial de sucre, ndlr) soient décevants», a-t-il ajouté.

Les analystes pointaient également du doigt la hausse des prix du pétrole cette semaine, de l’ordre de 7% pour les deux références du brut, le Brent et le WTI, «car elle encourage la production d’éthanol, qui est en concurrence avec le sucre», a rappelé M. Weinberg.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 457,70 dollars vers 15H35 GMT (17H35 à Paris), contre 422,50 dollars le vendredi précédent à la clôture et 414,30 dollars à son plus bas de l’année lundi.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 16,40 cents, contre 15,41 cents sept jours auparavant.

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