Matières premières: l’or, les métaux et le sucre se reprennent

AWP

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Vers 17h30, l’once d’or s’échangeait pour 1’781,02 dollars, contre 1’764,16 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

L’or s’est ressaisi au fil de la semaine sans compenser les pertes importantes subies en fin de semaine précédente, après la réunion de la banque centrale américaine (Fed).

Les investisseurs hésitent à amasser des lingots avant d’en savoir plus sur les perspectives d’inflation. L’or, valeur refuge, profite généralement des inquiétudes du marché sur une hausse des prix non contrôlée par les banques centrales.

«Pour l’instant, le marché semble accepter l’idée que l’inflation ne sera que passagère», comme l’avancent les banques centrales à l’instar de la Fed, a commenté Ole Hansen, analyste chez Saxo Banque.

Dernier indicateur sur le sujet, l’inflation a atteint 3,9% sur un an, mais a enregistré son premier ralentissement depuis le début de l’année si l’on compare son rythme à celui du mois d’avril (+0,4% contre +0,6%).

Mais une inflation trop élevée pourrait aussi peser sur l’or, souligne Lukman Otunuga, analyste chez FXTM: «cela pourrait renforcer l’idée que la Fed va agir plutôt que prévu», explique-t-il.

En remontant ses taux directeurs, la Fed augmente le rendement des obligations et rend le dollar plus attractif, rendant l’or, simple métal sans rendement, moins intéressant pour les investisseurs.

Vers 15H30 GMT (17H30 à Paris), l’once d’or s’échangeait pour 1’781,02 dollars, contre 1’764,16 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Les métaux se réveillent

Le cours du cuivre s’est apprécié cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), entraînant dans son sillage l’ensemble des métaux cotés sur ce marché.

«Les métaux industriels, dont le cuivre, ont fait un retour en force après que les autorités chinoises n’ont libéré que de petites quantités de métaux des réserves», a expliqué M. Hansen.

La Chine avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait puiser dans ses réserves nationales de métaux pour atténuer la flambée des prix matières premières, sans pour autant préciser les volumes.

«De plus, la Russie a proposé d’introduire une taxe à l’exportation de 15% sur l’aluminium, le cuivre, le nickel et l’acier afin de lutter contre l’inflation des prix des métaux et d’augmenter les recettes fiscales», note M. Hansen, une mesure qui «pourrait soutenir les prix au deuxième semestre».

L’étain continuait de son côté sa route proche des crêtes, à quelques milliers de dollars de son record historique touché en 2011.

«Le marché mondial de l’étain est un marché tendu», explique à l’AFP Daniel Briesemann, de Commerzbank, «mais nous pensons que le prix actuel est décorrelé des fondamentaux» de l’offre et la demande.

«Mais ce marché est très petit et devient parfois le jouet d’investisseurs financiers, ce qui peut conduire à des mouvements de prix erratiques», a-t-il ajouté.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 9.395,00 dollars vendredi à 15H35 GMT (17H35 à Paris), contre 9.145,59 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Celle d’étain (+3%) valait 30.800,00 dollars, non loin des quelque 33.600,00 dollars touchés en avril 2011.

Aluminium (+4%), plomb (+3%), zinc (+3%) et surtout nickel (+7%) profitaient également de ce regain de vigueur des métaux cette semaine.

Le sucre se maintient

Les deux contrats de référence du sucre ont gagné du terrain cette semaine après avoir subi l’effet de prises de bénéfices la semaine précédente, selon les analystes de Rabobank.

«La demande d’éthanol revient alors que de plus en plus d’économies mondiales s’ouvrent» au gré de l’assouplissement des mesures de restrictions liées à l’endiguement de la pandémie de Covid-19, souligne Jack Scoville, de Price Group.

Cette demande est encouragée par un cours élevé du pétrole brut, rendant mécaniquement l’éthanol plus compétitif et amenuisant la quantité de sucre disponible sur le marché.

Or les prix du Brent et du WTI ont atteint mercredi des niveaux plus vus depuis deux ans et demi.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 425,00 dollars vers 15H30 GMT (17H30 à Paris), contre 423,40 dollars le vendredi précédent à la clôture.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 17,18 cents, contre 16,66 cents sept jours auparavant.

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