Le prix de l’or est resté stable sur la semaine, ayant initialement gravi un nouveau sommet historique, tiré par les attentes de baisses de taux américains, avant de retomber lorsque les investisseurs ont souhaité capitaliser sur cette hausse en revendant.
A 2’483,73 dollar l’once, le métal précieux a atteint un record absolu mercredi, «soutenu par les anticipations de baisses des taux d’intérêt» de la Réserve fédérale (Fed) en septembre, rappelle Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Or des taux d’intérêt plus faibles impliquent de moindres rendements du dollar et des obligations d’Etat, actifs concurrents de l’or, qui gagne donc en attractivité.
«Les gains observés plus tôt dans la semaine étaient liés à la baisse des chiffres de l’inflation américaine en juin», qui a ralenti à 3% sur un an, «et aux commentaires des décideurs politiques suggérant que la Fed n’attendrait pas que l’inflation tombe à l’objectif de 2% avant de réduire les taux d’intérêt», rappelle Frank Watson, de Kinesis Money.
Cependant, les progrès du métal jaune ont été anéantis par la suite, constate l’analyste, car sa remontée a incité les investisseurs «à la prise de bénéfices, ce qui a entraîné un repli» du prix de l’or.
Pour la même raison, l’argent a également reculé d’environ 5% sur la semaine.
Les marchés attendaient en outre de savoir ce qui découlera du «Troisième Plénum» chinois, une réunion politique clé sur l’économie du pays, qui s’est tenue cette semaine à Pékin autour du président Xi Jinping.
Les investisseurs espèrent «que de nouvelles mesures pourraient être convenues pour stimuler l’économie chinoise» à la peine, susceptible de stimuler «une augmentation de la demande de matières premières, dont l’argent», note M. Watson.
Vers 15H00 GMT (17H00 à Paris), l’once d’or s’échangeait à 2’396,98 dollars, contre 2’411,43 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
Le cuivre terne
Les cours du cuivre ont légèrement baissé sur la semaine sur le London Metal Exchange (LME), lesté par les données économiques chinoises moroses et des mesures de relance qui se font attendre.
La Chine a vu sa croissance économique se tasser au deuxième trimestre à 4,7% sur un an, un rythme bien inférieur aux attentes d’analystes.
Une importante réunion du comité central du Parti communiste chinois (PCC), le «Troisième Plénum», s’est tenue cette semaine à Pékin autour du président Xi Jinping. Elle était centrée sur l’économie, toujours au ralenti depuis la pandémie.
Les dirigeants chinois se sont accordés sur la nécessité «d’éliminer les risques» dans l’économie et de stimuler la consommation intérieure, a indiqué un média d’Etat.
Pour les marchés, «le communiqué publié à l’issue du Troisième Plénum (...) a été généralement considéré comme vague», mais les investisseurs espèrent désormais des mesures concrètes de relance, explique Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.
La Chine, important consommateur de métaux de base, est toujours en proie à une crise de l’immobilier, une consommation en berne et d’importantes incertitudes économiques.
Les métaux industriels et en particulier le cuivre sont donc très sensibles à l’activité chinoise et aux perspectives de la demande du pays.
En parallèle, Barbara Lambrecht rappelle que les stocks de cuivre du LME continuent d’augmenter.
«Les autorités douanières chinoises ont signalé des exportations record de cuivre brut et de produits à base de cuivre pour le deuxième mois consécutif en juin», ajoute-t-elle également. «Cela indique une faible demande intérieure.»
Sur le LME, la tonne de cuivre coûtait 9’343 dollars, contre 9’877 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
Le sucre lent
Les cours du sucre ont baissé sur la semaine, lestés par les attentes d’une récolte plus importante venant du Brésil, entre bons rendements et temps favorable à la récolte.
«Les progrès de la récolte au Brésil (sont) l’élément fondamental» des mouvements sur le marché, souligne Jack Scoville, de Price Futures Group.
«La production brésilienne peut être forte au cours des prochaines semaines en raison d’un temps» favorable à la récolte, explique-t-il.
L’analyste affirme également que les rendements de la récolte de canne à sucre au Brésil s’améliorent, des nouvelles qui laissent entrevoir un plus grand volume de production pour la campagne actuelle.
Le Brésil est le plus grand pays exportateur de sucre au monde.
A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 18,59 cents, contre 19,20 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre également valait 539,50 dollars contre 547,60 dollars le vendredi précédent à la clôture.