Métaux industriels: le cuivre subit les perspectives macro

AWP

1 minute de lecture

Outre le cuivre, l’aluminium et le zinc ont reculé, tandis que le nickel, le plomb et l’étain se sont inscrits dans le vert cette semaine.

Le prix du cuivre échangé sur le London Metal Exchange (LME) a souffert sur la semaine alors que les perspectives de l’économie mondiale se sont assombries.

Outre le cuivre, l’aluminium et le zinc ont reculé, tandis que le nickel, le plomb et l’étain se sont inscrits dans le vert.

«Après les révisions à la baisses des perspectives de croissance de la zone euro (par la Banque centrale européenne), la Chine a ajouté au pessimisme du marché avec des données sur les exportations en déclin», a commenté Alastair Munro, courtier chez Marex Spectron.

Les investisseurs ont en effet peu apprécié les données des douanes chinoises sur les importations et exportations en février.

Le marché des métaux est particulièrement vulnérable à ces chiffres, puisque la Chine est le premier importateur mondial de matières premières.

Les importations fondent

Les importations de cuivre ont ainsi chuté en février, à 311.000 tonnes, contre 479.000 tonnes en janvier et 352.000 tonnes en février 2018.

«Ceci dit, les importations de minerais de cuivre ont augmenté», ont tempéré les analystes de Capital Economics. Cela suggérerait que la demande réelle chinoise reste robuste, mais que le pays privilégie la production de ses fonderies nationales.

Dans ce contexte, le marché a délaissé le thème du conflit commercial sino-américain, qui avait dicté le cours du cuivre, et des autres métaux dans une moindre mesure, ces dernières semaines.

«Le cuivre était devenu le moyen de parier sur le conflit commercial», les investisseurs tablant sur le lien unissant la demande de métal rouge avec la croissance chinoise, ont résumé les analystes de Bank of America Merrill Lynch.

Les exportations d’aluminium, pour leur part, ont chuté à 343.000 tonnes, contre 552.000 tonnes en janvier.

Vale sous pression

Le cours du nickel reste positif sur la semaine. Avant d’être mis sous pression comme les autres métaux à partir de jeudi, le métal s’était envolé mercredi à 13.765 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis plus de six mois.

«Le groupe minier Vale a jusqu’au 8 mars pour mettre fin à ses opérations dans la mine d’Onca Puma (au Brésil), qui a produit 6.100 tonnes au troisième trimestre 2018», a commenté Dee Perera, courtière chez Marex Spectron.

La justice brésilienne demande au groupe d’arrêter ses activités tant qu’il ne respecte pas ses obligations environnementales.

Le groupe brésilien, déjà sous pression des autorités après que la rupture d’un barrage a fait 186 morts, va faire appel de la décision, selon des informations citées par Bloomberg, qui souligne que Vale a déjà fait appel avec succès après des demandes similaires en 2015, 2017 et 2018.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6.375 dollars vendredi à 14H40 GMT, contre 6.450,50 dollars le vendredi précédent à la même heure.

L’aluminium valait 1.876 dollars la tonne, contre 1.920,50 dollars.

Le plomb valait 2.089 dollars la tonne, contre 2.075 dollars.

L’étain valait 21.420 dollars la tonne, contre 21.355 dollars.

Le nickel valait 13.170 dollars la tonne, contre 13.060 dollars.

Le zinc valait 2.708 dollars la tonne, contre 2.720 dollars.

A lire aussi...